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レジデンシー参加者紹介⑥ユベール・アントワンヌ(Hubert Antoine)

 レジデンシー参加者紹介もついに最後のお一人。ベルギーから参加のユベール・アントワンヌさんです。
 ユベールさんはメキシコで長らく暮らし、今年ベルギーに拠点を戻すことを決断したばかり。経歴の紹介のあとに、ユベールさんの作品も掲載しています。翻訳は『TRIVIUM』でも仏語圏の翻訳を手掛けてくださった小柏裕俊さんです。

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ユベール・アントワンヌ(Hubert Antoine)

プロフィール/Bio

 ユベール・アントワンヌ(ベルギー、1971年生まれ)は詩集5編、随筆集、短編小説集、ガリマール社から長編小説2編を出版している。ベルギーで最高位の文学賞ロッセル賞をはじめ受賞多数。26年間メキシコに暮らしたのち、2022年にベルギーに帰国。
 
 Hubert Antoine (Belgium, 1971) published five books of poetry, an essay, a collection of shorts stories and two novels with the publisher Verticales (Gallimard). He received five literary awards, including the Rossel, the most distinguished award of his country. After living 26 years in Mexico, he returned to Belgium in 2022.
 

最近取り組んでいる作品やプロジェクトについて/a brief description of your current project(s)

 現在のプロジェクトは4つあり、ひとつは詩的でユーモラスなスタイルの長編小説を執筆中。三角関係と美術史の話で、3人の主要登場人物が普遍的傑作の定義を探求するというもの。2つ目は執筆中の戯曲でアセクシュアルな案山子が天使に出会う物語。3つ目は、3ヶ月で3大陸に移り住む作家の心境を語る(京都文学レジデンシーにインスパイアされた)ノンフィクション。そして4つ目は9連詩を集めた詩集です。

 Like cardinal points, 4 current projects structure my days:
 -A novel, halfway written in a poetic and humoristic way, mixes an erotic triangular friendship with Art history. The 3 heroes look after the definition of the universal Masterpiece.
 -A play, halfway written, shows the meeting between an asexual scarecrow and an angel.
 -A new journal (inspiring by the recently noticed Kyoto Writers residency), tells the feeling of a writer who switch 3 continents in the last 3 months.
 -A collection of poems, nearly finished, of 9 verses texts.




(以下はユベール・アントワンヌさんの作品となります。日本語訳のあとに、フランス語の原文を掲載しています。)



 ユベール・アントワンヌ
「作家の祖国」
(小柏裕俊 訳)

 

愛国者は誰でも創造的な方法で祖国を憎まねばならない
     ロレンス・ダレル『バルタザール』

 
 私はベルギー人だが、それがどんな意味をもつのかわからない。

 三万平方キロメートルちょっとのこの国に属していることが、考え方、生き方、存在の仕方と同義とはならないだろう。

 鼻はごつく褐色の髪をした長身の男、目の下のクマは深く、歯は三一本。この姿から私の国籍が読み取れるわけではない。私はよくアルゼンチン人やイタリア人に間違えられる。ほんの少しだけ時間に正確だったら、ドイツ人として通すこともやすやすとできるであろう。母方の祖父は生意気なパリの若者で、父方の祖母一家はフランス語とフラマン語を話すフランドル地方の出身だった。両親が、モントリオール大学の近くのノートルダム=デ=ネージュ教会で極寒のなか結婚式を挙げたことで、私はカナダのパスポートを持つことにもなった。

 IDカードを除いて、私が五〇年前のおそらく雲に覆われた日に、ナミュールで生まれたことを示すものは何もない。ベルギー人であるということは、ベルギーで暮らしているということを意味するわけでもない。なぜなら、二〇人に一人のベルギー人の例にならって、私は四半世紀のあいだヨーロッパという大動脈交差点から離れて暮らしてきた(私の場合、メキシコのテキーラ村だ)。

 私は自分の国籍もその文化も誇りに思っていない。その理由というのは、誇りという感情が私に馴染みのないものだからである。孤立とは別の何かに属しているという意識はあるが、それは何なのだろうか。

 私は作家であるが、たいていの場合、その「職業」と出身地が結びつけられる。ユベール・アントワンヌ、ベルギーの詩人・作家。

 なぜ芸術家はその出自を正当化しなければならないのか。サーカス団に所属していると、浮浪生活の疑いがかかるというのだろうか。果実はいつも根っこの味がしていなければならないのだろうか。

 芸術家は作品のなかで、彼が今あるところのもの、かつてあったところのものを示すのだ。バックグラウンドや学校で学んだことを示すだけではない。創造物のなかで表現するのは、芸術家の想像力、経験、研究、影響、主義主張、狂気、真正性である。ラテンアメリカで料理人の個人的作風と料理手腕をひとまとめにして表現していわれるのと同じように、芸術家はその風味=円熟(sazón)を明かすのだ。

 こうした創造的情熱はどこかの国と結びついていなければならないのか。スポーツ選手のなかには独立参加選手の資格においてオリンピック旗のもとで行進するものがいるが、芸術家も国との結びつきを絶って、足の親指に名札をつけたりなどせずに素っ裸のままで自分を示していけないことがあろうか。

 人は国境に囲まれたなかで生まれることを強いられているのだろうか。そんなものは、みんな作り事だ! 動物の世界をみてみよう、それぞれの種族のビオトープに相対性がみられるではないか。例えばアイリッシュセッター犬は赤毛のすばらしい猟犬で、すぐに我を忘れるが、狩猟に特化している。アイリッシュといわれるが、それはイエスについてユダヤ人だといったり、アボカドがメキシコ産だといったりするのと同じだ。

 作家のなかには出身地を投げ捨てたものもいる。特定の場所に結びつけられることを望まないからだ。作家を出身地に結びつけることは、作家を侮辱することだ。ブレーズ・サンドラールの作品のなかにスイスを探してみろ、アンリ・ミショーの作品のなかにワロンを探してみろ、嫌悪や怒りにぶつかることだろう。彼らは世界放浪者、飛びまわる魂、自由電子なのだ。

 実直なスペイン語詩人アントニオ・マチャードは、私が思っていることを以下の数行で完璧に言い表している。

   旅人よ、道はない、
   歩くとき道はできる

 マチャードの詩句は完璧で、私たちは靴底に国籍をもっているのだ。ある著名な作家がいみじくもいうように「風の靴底」に。長髪で丸眼鏡をかけたさらに有名な男は、「想像してごらん、国なんてないんだ」と歌っていた。わかってくれるだろうか。みんな潜在的な無国籍者の信徒会なのだ。新興宗教だって設立できよう。「墓から掘り起こされた死体」教団、「土地を無くした人々」教団、「小便をして領土を広げる犬」教団。

 私をかの場所に生まれさせしめた偶然を否定するつもりはない。でも誤解はしないでほしい。自分が育った地方が大好きであるが、フィリップ一世の王国は私が書くものの国ではないし、私の習慣の国でもないし、私が参照する国でもない。国王の臣下の一人であると私が公言したとしたら、それは国王陛下にたいする侮辱にもなろう。

 私の言語についていえば、二〇年以上にわたってフアン・ルルフォとオクタビオ・パスの言語によって攻撃されて調子が狂い、フランス語作家と公言することが憚られる。

 しかしながら、フランス語作家というのがもっとも的確に今の私を言い表してもいる。

 フランコフォン、そう、それだ。

 フランス語、これが私の出身地だ、私の母、私の大地、私の文化が煮詰まったジャムだ。

 それがなければ私は言葉を失い、はっきりとした思想を失い、知性を失い、教養を失い、伝え方を失い、文体を失ってしまうだろう。

 単語は私の家族であり、私が考えることの素材であり、ゆえに今ある私のすべてだ。辞書が私の居場所だ。プチ・ロベール辞典の無数の種(精液)が、私の財布(陰嚢)のなかの富だ。

 ポール・ヴァレリーは「人は単語で考えるのではない、文でのみ考えうるのだ」と言い切った。ああ、始まりの大文字から最後のピリオドまで大好きだ、私はその足の甲(脚韻)にも音節にも口づけをしよう。音楽的な一文だ、ひとつひとつの子音から調和的な音階が浮きあがってくる。ある音は深く、人のすべてを自分自身のもとへと立ち返らせ、別の音は軽く、ねじれた実在の問いから遠くへと連れ去ってくれる。けっして風化しない完璧な詩句、思考の唇に挟んでしゃぶる一文、ロマン主義を黙らせる激しい一文、三階層分のほのめかしを備えた機知、平手打ちをくらわせる毒舌、物乞いの動きの痕跡をとどめた法律的誇張表現、鼻筋に合わせて樋を据えつける愛の告白…… ああそうだ、文よ、わが友たちよ、おまえたちすべてが私の魂だ。

 これが私の管理区画だ。ここで読まれるもの、語られるもの、書かれるものが。

 守護者たるこの言葉の部隊とともに、私は想像力の空間を征服し、侵略し、自分自身を定義する。

 ユベール・アントワンヌ

(この文章は、パッサポルタ国際文学会館のために書かれた文章を手直ししたものである。掲載並び翻訳の許可いただいたことに感謝する。)

 

 

Le pays de l’écrivain

  

Il va du devoir de tout patriote de haïr sa patrie d’une façon créatrice.
Lawrence Durrell, Balthazar

  
  Je suis belge et ne sais pas ce que cela veut dire. 

  Appartenir à ce pays d’un peu plus de 30 000 km2 n’est pas vraiment une façon de penser, ni de vivre, ni d’être.

  Grand brun au nez robuste, aux cernes profonds et pourvu de trente et une dents, ma nationalité ne se lit pas sur ma figure. On m’a souvent pris pour un Argentin ou un Italien. En étant un tant soi peu ponctuel, je pourrais aisément passer pour Allemand. Mon grand-père maternel était un titi parisien, la famille de ma grand-mère paternelle venait des Flandres françaises et flamandes. Du fait du mariage de mes parents, par froid polaire, à Notre-Dame-des-Neiges, près de l’Université de Montréal, il se trouve que je possède aussi un passeport canadien.

  Hormis ma carte d’identité, rien n’indique que je suis né à Namur, il y a cinquante ans, un jour probablement gris. Être belge n’est pas non plus vivre en Belgique puisque comme un Belge sur vingt, j’ai habité pendant un quart de siècle loin du carrefour de l’Europe (dans mon cas, à Tequila, au Mexique).

  Je ne suis pas fier de ma nationalité ou de la culture qui y serait associée simplement parce que la fierté est un sentiment qui m’est étranger. J’ai conscience d’appartenir à autre chose qu’à une solitude mais à quoi ?

  Je suis écrivain et la plupart du temps ma « profession » et mon lieu de naissance sont associés. Hubert Antoine, poète et écrivain belge.

  Pourquoi l’artiste doit-il justifier son origine ? Appartenir à la troupe des saltimbanques le rend-il suspect de vagabondage ? Est-ce que les fruits doivent toujours avoir un goût de racines ?

  L’artiste montre dans ses œuvres ce qu’il est ou ce qu’il a, pas seulement son background ou l’enseignement d’une école. Ce qu’il exprime dans sa création c’est son imagination, ses expériences, sa recherche, ses influences, son discours, sa folie, son authenticité. Il révèle son « sazón » comme on dit en Amérique latine pour exprimer en même temps la touche personnelle et la manière de faire du cuisinier.

  Cette passion créatrice doit-elle être liée à un pays ? Ne peut-on se présenter tout nu, sans étiquette au gros orteil, apatride comme certains sportifs qui défilent sous la bannière olympique en qualité d’athlètes indépendants ?

  Est-on obligé de naître entre des frontières ? Allons, tout cela est fictif ! Regardons le monde animal, il y a de la relativité dans le biotope de chaque espèce… Le setter irlandais, par exemple, merveilleux chien d’arrêt à robe rouge, rapidement fou et spécialisé dans la bécassine. On le dit irlandais mais comme on dit de Jésus qu’il est juif ou que les avocats viennent du Mexique.

  Certains écrivains rejettent leurs origines. Ils ne veulent pas être liés à un endroit particulier. Les associer à leur lieu de naissance est leur faire injure. Cherchez le Suisse dans Blaise Cendrars, le Wallon chez Henri Michaux et vous rencontrerez dégoût ou colère. Ce sont des globe-trotters, des âmes volatiles, des électrons libres.

  Un très honnête poète de langue espagnole, Antonio Machado, écrivit ces lignes qui expriment parfaitement ce que je crois :

     “Caminante, no hay camino,
      Se hace camino al andar”

   Les vers de Machado sont parfaits et veulent bien dire que nous sommes de la nationalité de nos semelles, « des semelles de vent », précisait un fameux poète. « Imagine there’s no country », chantait un type aux cheveux longs et aux lunettes rondes, plus célèbre encore. Vous voyez ? On est tous une confrérie d’apatrides possibles. On pourrait fonder une secte ! Celle des « Déterré(e)s », des « No land’s people », « des chiens qui pissent pour élargir leur territoire ».

  Oh, je ne renie pas le hasard qui me fit naître à tel endroit. Que l’on ne se méprenne. Si j’adore la région dans laquelle j’ai grandi, je suis certain que le Royaume de Philippe I n’est pas celui de mes écrits, ni de mes habitudes, ni de mes références. Ce serait faire injure à Sa Majesté de me déclarer un de ses sujets.

  Quant à mon verbe, il est tellement mal en point, attaqué depuis plus de deux décennies par la langue de Juan Rulfo et d’Octavio Paz, que j’ai des remords à me déclarer écrivain francophone.

  Pourtant, c’est encore le plus justement ce que je suis.

  Francophone, oui, d’abord.

  La langue française, voilà d’où je viens, voilà ma mère, mater, ma terre, la confiture de ma culture.

  Sans elle je n’aurais pas de langage, pas de pensée propre, pas d’intelligence, pas d’érudition, pas de communication, pas de style.

  Les mots sont ma famille, la matière de ce que je pense et donc tout ce que je suis. Le dictionnaire est mon dieu. Les milliers de semences du petit Robert sont la richesse de mes bourses.

  Paul Valéry affirmait qu’ « on ne pense pas des mots, on ne pense que des phrases ». Oh comme je les aime celles-là, depuis la majuscule jusqu’au point, je baise leurs pieds autant que leurs syllabes. La phrase musicale dont chaque consonne détache les notes de l’harmonie ; celle, profonde, qui emmène l’homme tout entier vers lui-même, et l’autre, légère qui l’emporte loin du tortillard des questions existentielles, le vers parfait qui jamais ne s’érode, la phrase à sucer entre les lèvres de la pensée, celle cinglante qui coupe court au romantisme, le bon mot chargé de trois étages de sous-entendus, le trait qui gifle, l’emphase juridique empreinte de mouvement de manches, la déclaration d’amour qui plantera une gouttière le long du nez…Oh oui, mes amies, toutes vous êtes mon âme.

  Voilà ma circonscription. Ce qui se lit, se parle ou s’écrit.

  Avec cette armée de vocables, je peux me conquérir, envahir l’espace de l’imagination, me définir.

 Hubert Antoine

 (Adaptation d’un texte initialement écrit pour la Maison Internationale des Littératures PassaPorta.)


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