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#9 Le chat du rabbin

-Composition-

◆Sujet : Qu’est-ce que la « liberté»? Pensez-vous que, comme le chat, tout le monde devrait être « absolument libre » ? Ou bien, pensez-vous que, comme le rabbin, la liberté s’arrête où commence celle des autre ?


Le catéchisme du libre arbitre

●L’opinion d’une chatte bicolore

-J’ai passé avec la famille pendant seize ans. Étais-je libre ? Oui, relativement libre. Je sortais quand j’aimais. Je savais aussi ouvrir de porte seule sauf celle de l’entrée. On me faisait toujours des compliments sur ma sagesse. Quand je apportais des oiseaux que j’avais chassés, ma maîtresse me félicitait, mais elle n’aimait pas les souris. Je ne savais pas pourquoi.

En hiver, J’aimais entrer dans le futon de mon maître. Ma sœur aimait rester sur la bouillotte de la maîtresse. À la fin, elle est morte dans les bras se la maîtresse six mois avant ma mort. En été en 2020, je tombai malade et ne bougeais plus. Mais, quelqu’un restait à côté de moi, et je n’avais pas d’occasion. Finalement, j’étais fatiguée. Alors, je m’en allais discrètement pendant une minute où personne ne me voyait. À ce moment-là, j’étais absolument libre.


●L’opinion d’un chat gris tigre.

-Oui, j’aimais ma famille, bien sûr. Toute la famille était gentille et ils me soignaient bien. Alors, pour ma part, je les écoutais très bien et j’étais extrêmement sage, bien que je fisse parfois des bêtises.
Un beau jour, je dormais dans une des pépinières de rhododendron à l’arrière-cour. Mon maître était vraiment déçu, parce que je gâchais des plants. Il ne m’accusa rien, mais je le plaignais. Et je me couchai dans l’autre pépinière. Il semblait plus triste.
J’étais très heureux avec la famille, mais je voulais goûter le libre arbitre. Alors, un matin froid en février, je décidai de partit. Désormais, je ne rentrais jamais. Qu’est-ce que c’est l’absolument libre ? C’est la solitude suprême.

« Le chat du rabbin »
Joann Sfar

“Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et  commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c’est mal. Le Rabin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d’en faire un bon juif. ”

~L’extrait du BD~

Chez les juif, on n’aime pas trop les chiens. Un chien, ça vous mord, ça vous court après, ça aboie. Et ça fait tellement longtemps que les j’ouïsse se font mordre, courir après ou aboyer dessus que, finalement, ils préfèrent les chats.
Enfin, pour les autres jouer, je ne sais pas, mais mon maître, lui, il dit ça.
Je suis le chat du rabbin. Je ne le dérange pas quand il lit. Le rabbin non plus ne me dérange pas quand je fais des choses. Il dit qu’il faut respecter mon libre arbitre.
Il dit aussi que ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Mais quand il demi ça, je n’écoute pas. Je suis absolument libre. La seule chose qui pourrait restreindre ma liberté absolue, ce serait qu’on me colle des baffes. Mais le rabbin dit que la main humaine est un outil trop subtil pour qu’on tape les gens ou les chats avec. (…)

Il y a aussi ma maître, Zlabya. C’est la fille du rabbin. Son non évoque une pâtisserie au miel. Elle s’occupe bien de moi, car elle ne sort pas souvent. Moi, je sors toutes les nuits. Je vis des aventures. Ma maîtresse ne sait pas tout ça.

〜Joann Sfar , Le chat du rabbin-Toma1-, Dargaud, 2002〜


< la série du Chat du Rabbin >
< l’extrait de La Bar-Mitsva >


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