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J1League 2024 : le petit guide.

« Mieux vaut tard que jamais ».

S'il est en cours de rédaction depuis un petit moment déjà, le guide de cette saison réalise l'exploit d'être publié alors que la première journée du championnat qu'il est censé présenter s'est déjà jouée, une première peut-être dans l'histoire.

Une première, tout comme le championnat que le Vissel Kobe remporte l'an dernier, le premier de son histoire. Finalement, comme notre humble manuel, le club de Kobe s'est longuement fait attendre, désiré même, et s'est finalement révélé lorsqu'on s'y attendait le moins. C'est quand on arrête d'y croire que les choses se font.

Alors le voici, le tant attendu petit guide de la saison 2024, qui a du s'écrire au milieu de vies qui piétinent de plus en plus les passions les plus chronophages, mais qui ne perdent pas l'intérêt qu'elles portent à un football qui enfin gagne en reconnaissance.

🔮 La prédiction: *Le classement envisagé pour cette équipe.
🔥 MVP: *Le joueur le plus important/ MVP.
🔎Révélation: *Le joueur qu'on connait déjà et qui confirme les attentes.
👶 Pépite: *La pépite qui va tout casser, le môme qui pourrait glaner des minutes.

Une petite légende pour que vous compreniez bien !

Le Menu



【 VISSEL KOBE 】

Très irrégulier ces dernières années, le Vissel Kobe s’était notamment sauvé en fin de championnat en 2022. En 2023 pourtant, le club de la préfecture de Hyogo, en proie à des problèmes financiers, avait surpris tout le Monde en allant chercher le titre après une bataille à distance contre Yokohama F.Marinos. Et ce grâce surtout au travail de Takayuki Yoshida, qui a véritablement métamorphosé le jeu du Vissel Kobe, et aussi l’ambiance au sein du vestiaire. Les cadres ont ainsi pris leurs responsabilités, notamment Yuya Osako, qui termine 2023 en tant que meilleur buteur et meilleur joueur de la saison. Si le Yoshida-ball n’est pas très séduisant, il est très efficace. Le bloc est bas, compact, avec une importante défense en zone, et la présence de jeu long sur le pivot Osako, qui dévie les ballons sur les explosifs ailiers Yoshinori Muto, Koya Yuruki ou encore Jean Patric.

C’est sur cette dynamique que compte surfer le club. La direction, qui semble plus à l’aise financièrement, a vu les choses en grand avec un recrutement comblant absolument toutes les lacunes du club lors des précédentes saisons. Longtemps un casse-tête à cause d’une hécatombe de blessure, la défense a été renforcée par le latéral Rikuto Hirose, arrivant de Kashima. Il apportera de la concurrence à un Gotoku Sakai vieillissant. En défense centrale, l’enfant du club Takuya Iwanami est de retour, pour le bonheur de tous les fans. Il pourrait former avec Tetsushi Yamakawa une charnière 100% made in Kobe, chose presque impensable vu le faible volume de formation pendant des décennies.

Le milieu de terrain est aussi complètement remodelé pour pallier la blessure de Mitsuki Saito, le départ de Leo Osaki et le déclin de Hotaru Yamaguchi. Yuya Kuwasaki, révélation de J2 League avec Nagasaki, semble être un coup particulièrement intelligent. Son volume de jeu est intéressant, car particulièrement apprécié par Yoshida, qui a eu beaucoup de mal à gérer l’après Saito. Le garant technique du milieu de terrain s’appelle Yosuke Ideguchi. Après un début de carrière prometteur, mais compliqué, l’ancien du Gamba s’est relancé en 2023 à l’Avispa. Essentiel dans la formation de Shigetoshi Hasebe, Kobe réalise un excellent coup en allant le récupérer, d’autant que beaucoup d’autres clubs étaient intéressés.

Enfin, le dernier bon coup est sur le front offensif. Yoshida l’a compris : il ne faut pas compter sur Lincoln. Or, il était la seule alternative à son poste pour remplacer Yuya Osako. Le technicien du Vissel devait alors souvent faire jouer Jean Patric en pointe lors des fins de match. C’est alors que Kobe a été cherché une doublure parfaite, qui a largement le niveau pour la J1, et qui peut jouer sur les ailes également : Taisei Miyashiro. Joueur très prometteur qui s’est révélé à Tosu en 2022, Miyashiro a vécu une saison 2023 compliquée dans un Kawasaki décevant, où il n’a pas su remplacer l’immense Leandro Damiao. Son recrutement offre aussi la possibilité de jouer à deux attaquants, permettant de sortir d’un 4-3-3 toujours identique match après match, et qui s’essouffle parfois, notamment lors de matchs contres des blocs bas.

Parmi les autres arrivées mineures, il y a le recrutement de Powell Obinna, qui évoluait à Yokohama F.Marinos et qui sera une excellente doublure à Daiya Maekawa dans les buts. Au milieu, Tatsunori Sakurai revient de deux saisons de prêt à Tokushima Vortis. Deux années compliquées, mais Yoshida connaît le joueur, et il offre un profil de 6 très technique qui peut faire des différences par la passe. D’autres jeunes qui viennent de signer leur contrat pro auront peut-être un peu de temps de jeu, notamment Kakeru Yamauchi, international U23 japonais, et Justin Homma, international U19.

Sachant que l’équipe de la préfecture du Hyogo a gardé l’intégralité de son ossature de 2023, le Vissel Kobe est sur le papier favori. Cependant, pour moi, deux éléments peuvent entraver le Vissel dans la quête d’un second titre consécutif. Tout d’abord, c’est car ce club est spécial. Début 2022, le mercato est très intéressant, le club est ambitieux, et va pourtant vivre une saison cauchemardesque. En 2023, le mercato est sur le papier compliqué
mais va pourtant aller glaner un titre alors que tous les observateurs annonçaient la bande à Yoshida dans le ventre mou.

Ce club est donc imprévisible, à un point presque paranormal. Et aux vues de la confiance glanée après ce mercato sur le papier parfait, c’est dur de se dire que tout va se passer comme prévu. Le second point pouvant compliquer la situation du club, notamment en interne, est le départ de Leo Osaki, un joueur capital pour la bonne entente du groupe. Osaki était toujours le premier à défendre le club, à protéger ses coéquipiers, et à être un genre de grand frère. Dans une équipe avec de fortes individualités, il faut des joueurs comme lui pour recadrer les partenaires, même depuis le banc. Il faut espérer que des joueurs comme Tetsushi Yamakawa ou Hotaru Yamaguchi continueront de tirer le groupe vers le haut.

Si le Vissel Kobe fait partie des favoris au titre final, il risque d’être compliqué à aller chercher. Les visselistes ont profité en 2023 d’un championnat où les favoris comme Kawasaki, Kashima et Yokohama F.Marinos n’ont fait que se tirer des balles dans le pied. Quand on voit comment YFM, le Frontale ou encore Urawa se sont renforcés cet hiver, on peut en tout cas espérer de belles batailles pour le titre.

Maekawa — Sakai, Iwanami, Thuler, Hatsuse — Yamaguchi, Ogihara, Ideguchi — Sasaki, Osako, Yuruki

🔮 La prédiction: 1 — 4
🔥 MVP: Yuya Osako
🔎 Confirmation: Daiju Sasaki
👶 Pépite: Kakeru Yamauchi

✏️ @KillianBssn à l'impression

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【 YOKOHAMA F•MARINOS 】

"We are the winner, Yokohama F.Marinooos !!", c'est ce qu'entonne l'un des speakers du Nissan Stadium après chaque victoire. On espère pour les Marinos que ce chant résonnera le plus souvent possible cette saison. Ces dernières années, Yokohama est parvenu à rester l'une des valeurs sûres de la J1 League à la suite de l'arrivée d'Ange Postecoglou (aujourd'hui entraîneur de Tottenham Hotspur). L'année dernière, sous la houlette de Kevin Muscat, les Marinos se sont montrés prolifiques, inscrivant 63 buts, faisant d'eux les meilleurs buteurs de la ligue. La concurrence féroce opposée par Kobe pour le titre s'est avérée être un véritable défi, ce dernier démontrant la constance nécessaire pour devenir champion.

En dépit d'une attaque tonitruante et de joueurs de qualité, la saison ne s'est pas déroulée comme prévu. Vers la fin de la saison, Kevin Muscat a décidé de quitter le club pour rejoindre Shanghai Port. Toujours influencés par le mandat d'Ange Postocoglou, les Marinos décident une nouvelle fois de se tourner vers l'un de ses anciens assistants, Harry Kewell. Parviendra-t-il à diriger le navire Marinos malgré son expérience limitée en tant que manager principal ? C'est ce que l'on aura la chance de découvrir cette saison. Nous avons déjà eu un aperçu de ses capacités lors des deux matchs de huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Malgré la qualification pour les quarts de finale obtenue face à Bangkok United, des inquiétudes subsistent quant aux capacités de Yokohama à se confronter aux meilleurs.

De nombreuses faiblesses sont devenues évidentes, en particulier le manque d'efficacité et d'éclat de l'attaque face aux formations regroupées, exposant ainsi les failles des Marinos qui se sont transformés en une équipe méconnaissable. Il est à espérer que ces problèmes seront résolus dans les semaines à venir, car M. Kewell est désormais confronté à une pression majeure et à des attentes plus importantes que celles auxquelles il a jusqu'ici dû faire face durant sa courte carrière d'entraîneur. Il s'agit notamment d'instiller de nouveaux automatismes et de nouvelles idées afin de restaurer la flamme qui animait cette équipe.

Les Yokohama F. Marinos se sont abstenus de bouleverser l'effectif et le marché des transferts est resté relativement "calme", malgré le départ à la dernière minute de Takuma Nishimura. Les investissements du club se sont concentrés sur son secteur défensif et partiellement sur son milieu de terrain.

Plusieurs retours de prêts sont à signaler : Jun Amano revient après son séjour en Corée du Sud à Jeonbuk, Ren Kato revient après un prêt réussi au Tokyo Verdy, tandis que les jeunes talents Keita Ueda et Riku Terakado sont de retour. L'arrière gauche Taiki Watanabe arrive de Niigata, alors que Kazuya Yamamura vient renforcer la charnière centrale et le gardien de but William Popp (Machida) arrive pour combler le vide laissé par le départ de Jun Ichimori. Enfin, le défenseur Manato Yoshida quitte le football universitaire pour débuter sa carrière professionnelle chez les Marinos.

L'immobilisme de Yokohama lors du mercato peut surprendre. Mais après avoir manqué de peu un second titre de champion consécutif, les Marinos ont choisi de miser sur la continuité, une décision motivée par le départ de Muscat en fin de saison, ce qui a contraint le club à se doter d'un nouvel entraîneur.

Avec tout le talent qu'ils possèdent, il n'y a aucune raison pour que les Marinos ne soient pas en mesure d'assouvir leurs ambitions. Une soif de trophées que Yokohama va devoir modérer, car les Marinos ne disposent pas de la profondeur nécessaire pour étirer un groupe déjà enclin aux pépins physiques.

Popp — Kato, Kamijima, Eduardo, T.Watanabe — Kida, K.Watanabe — Yan Matheus, Nam Tae-hee, Elber — Anderson Lopes

🔮 La prédiction: 2 — 4
🔥 MVP: Anderson Lopes
🔎 Confirmation: Taiki Watanabe
👶 Pépite: Riku Yamane

✏️ @UrawaRedsFR

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【SANFRECCE HIROSHIMA】

On vous en parle depuis un moment déjà du nouveau stade qui hébergera dorénavant le Sanfrecce Hiroshima. Un écrin flambant neuf situé en plein cœur du centre ville, à deux pas du sublime Château d'Hiroshima. L'EDION Peace Wing accueillera d'ailleurs le coup-d'envoi de la saison 2024 de J1 League. Une rencontre qui opposera le Sanfrecce aux Reds Urawa, deux favoris assumés de la compétition.

Cette nouvelle enceinte est l'aboutissement d'un travail de longue haleine autour duquel le Sanfrecce a décidé de planifier son projet sportif. Un projet patiemment organisé, qui prend réellement forme en 2022 lorsque l'entraîneur allemand Michael Skibbe est nommé comme entraîneur d'Hiroshima. Identifié comme étant l'homme de la situation, le coach dispose de deux saisons pour faire ses preuves et s'acclimater. Une acclimatation expéditive puisqu'au cours de sa première saison à la tête de sa nouvelle équipe, Hiroshima termine 3e de J1 et remporte une inattendue Levain Cup. Une performance en championnat répétée l'an dernier lorsque le podium est de nouveau atteint.

Un podium obtenu grâce aux efforts d'une défense particulièrement brillante qui n'encaisse que 28 buts, deuxième total le plus faible du championnat. Une réussite en défense qui contraste avec les difficultés affichées par le secteur offensif d'un Sanfrecce qui tirait beaucoup, mais marquait peu. La blessure de Mitsuta en milieu de saison révèle aussi à quel point Hiroshima dépend de son jeune milieu offensif pour gagner ses matchs. Lors de la série d'onze matchs manqués par Mitsuta, ses coéquipiers n'en gagnent que deux, contre Shonan (17e) et Kyoto (14e).

L'improductivité dont fait preuve le reste de la ligne offensive des Trois flèches n'est pas une problématique récente, que le Sanfrecce tente de résoudre tant bien que mal. Nassim Ben Khalifa qui n'a inscrit que 7 petits buts au cours ses deux années qu'il a passé à Hiroshima, continuera son aventure japonaise un peu plus au sud du côté de Fukuoka. Les arrivées de Mutsuki Kato en 2023 et de Yuki Ohashi cet hiver rebattent les cartes d'une hiérarchie offensive fébrile, qui devrait logiquement profiter aux deux nouveaux arrivants.

On l'a compris la saison passée, le Sanfrecce reste une équipe faillible et peut-être excessivement dépendante de certains éléments, malgré toutes ses évidentes qualités. Une problématique qui se croise avec le criant manque de profondeur dont pourraient souffrir certains secteurs (défense, pistons) qui doivent regarder d'un mauvais œil le manque d'effort consenti lors du mercato hivernal.

Mais l'heure est à la fête à Hiroshima qui rêve de remporter dans son nouveau chez lui, un championnat qui lui échappe depuis bientôt 10 ans..

Osako — Shiotani, Araki, Sasaki — Nakano, Mitsuta, Kawamura, Higashi — Ohashi, Kato — Sotiriou

🔮 La prédiction: 1 — 4
🔥 MVP: Makoto Mitsuta
🔎 Confirmation: Yuki Ohashi
👶 Pépite: Taichi Yamasaki

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【URAWA REDS】

Nouvelle saison, nouvelle ère et changement d'entraîneur pour les diamants rouges de Saitama. Malgré le 3ème titre de Champions League obtenu face au mastodonte Al Hilal, la saison 2023 fut marquée par quelques difficultés. Urawa montrait pourtant une belle organisation défensive sur le terrain avec des joueurs solidaires, ce qui a bien sûr permis d'accrocher cette 4ème place en J1. Cependant, le manque d'animation offensive et de créativité a pesé lourd dans la balance, sans compter les performances irrégulières, l'équipe se retrouvait facilement déroutée face à des blocs plus compacts (Bis répétita...comme en saison 2021 et 2022).

En 2ème partie de saison, la fatigue physique et "mentale" n'a pas aidé non plus à cause du grand nombre de matchs. D'une autre part, Il faut dire que les individualités sur le secteur offensif manquaient également à l'appel...le jeu proposé n'était donc pas éclatant, mais "tenait le coup" derrière avec une certaine solidité (sauf vers la fin de la saison). Maciej Skorza et son staff ont apporté leur pierre à l'édifice et les supporters ont salué leur bon travail, mais on a vite vu les limites de l'effectif, ce qui a rendu cette saison frustrante.

Le tacticien polonais a fini par démissionner pour des raisons "familiales", on se demande si cette excuse est bien réelle ou si la direction n'a pas été trop exigeante. D'ailleurs, il y a eu du changement dans ce côté, le directeur sportif Hisashi Tsuchida s'est retiré du club cette année. Les décisions et les choix des joueurs/entraîneurs seront donc différents. Le plan reste toujours le même, l'objectif sera bien entendu de chercher le titre cette saison.

Le géant de Saitama a donc fait appel à Per-Mathias Hogmo en tant que nouveau manager. Le technicien norvégien est plutôt populaire et apprécié en Europe du Nord. En effet, ce dernier a permis a Hacken de remporter le titre d'Allsvenskan (Suède) pour la 1ère fois depuis 80 ans. Le tout avec un 4-3-3 à pointe basse et un style offensif bien à lui: attrayant, cherche la verticalité, les contres rapides, veut absolument attaquer peut importe le score. En somme, une philosophie qui correspond bien à Urawa.

Le mercato de cette saison a été plutôt satisfaisant par rapport aux années précédentes. Le club a rapatrié le rapide Yusuke Matsuo qui s'est un peu perdu en Belgique, l'ailier droit percutant Naoki Maeda (Nagoya) vient à son tour, le milieu offensif de métier Ryoma Watanabe du FC Tokyo signe dans son club de cœur. Enfin, Tomoya Ugajin fait son retour surprise après avoir pourtant fait ses adieux il y a 3 ans...

Anecdote marrante : Les joueurs cités ci-dessus ont tous en quelque sorte un lien avec Saitama ou Urawa, ce qui prouve que le club veut que les joueurs se battent à 200% et avec amour pour le maillot.

Avec le départ de Takuya Iwanami (Kobe) et de Tomoya Inukai (Kashiwa), le secteur défensif se renforce avec Yota Sato (Gamba), Rikito Inoue (Kyoto) et Hirokazu Ishihara (Shonan). Le milieu créatif Hidetoshi Takeda revient de prêt après avoir joué à Mito en J2. Du côté des joueurs étrangers, Samuel Gutafson (BK Hacken) rejoint l'entraîneur qu'il a connu précédemment en Suède, Ola Solbakken est prêté par l'AS Rome pour 6 mois.

Enfin, Urawa revient au "classique" de ce que font les clubs de J.League depuis toujours : Un avant-centre brésilien débarque et il s'agit du motivé Thiago Santana (Shimizu).

L'équipe s'est clairement rafraîchie, les fans sont plutôt optimistes pour cette saison, l'accent sera mis sur l'envie et la pugnacité encore une fois. Des éléments essentiels aux yeux du club et des supporters.

"PRIDE OF URAWA" comme on dit!

Nishikawa — Sakai, Scholz, Hoibraten, Watanabe — Gustafson, Ito, Koizumi — Maeda, Thiago Santana, Matsuo

🔮 La prédiction: 2 — 5
🔥 MVP: Alexander Scholz
🔎 Confirmation: Naoki Maeda & Ryoma Watanabe
👶 Pépite: Hidetoshi Takeda

✏️ @UrawaRedsFR

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【KASHIMA ANTLERS】

Sur le papier, Daiki Iwamasa avait tout de l'homme de la situation. Ancienne gloire du club, l'entraîneur néophyte avait su, en une demi-saison, gagner la confiance de dirigeants en quête de stabilité à un poste qui enchaînait les profils et les désillusions. Maintenu pour la saison 2023, sa prolongation n’a toutefois pas fait l'unanimité. Les habitués du stade d'Ibaraki, ses premiers détracteurs, ont très rapidement fait part de leurs incertitudes à l'égard des compétences d'un jeune coach qu'ils ont eu régulièrement l'occasion de pointer du doigt.

Des craintes très vite légitimées par les pauvres performances et l'inconstance dans laquelle s'est enfoncée son équipe. Si quelques ajustements lui ont permis de sauver sa peau après un début de saison catastrophique, ces Antlers-là ne furent finalement jamais suffisamment forts pour se mêler aux batailles du très haut de tableau.

L'intransigeance défensive imposée par le système défensif mis en place par Iwamasa tend à fatiguer les corps et à brimer la créativité d'une équipe qui en manque naturellement. En imposant le dépassement de fonction, la rigidité dont fait preuve Kashima met en avant les individualités au détriment de la cohérence collective et frustre ainsi ses meilleurs éléments.

Si le bloc bas constitué par les Antlers se justifie par son efficacité défensive, il pénalise toutefois des profils comme celui de Yuma Suzuki, régulièrement obligé d'assumer un rôle créatif en plus de son statut de buteur vedette (14 buts en 2023), l'éloignant davantage des surfaces de réparation adverse. Une problématique que partage Diego Pituca, dont le jeu de passe pourtant bien senti se perd au milieu des incessantes courses qu'oblige son positionnement. Une situation qui a peut-être expliqué son départ lors du mercato hivernal, une perte importante pour Kashima qui n'a jamais vraiment su exploiter le plein potentiel du milieu de terrain brésilien.

Un départ que doit regretter le nouvel entraîneur des Antlers, Ranko Popovic. L'entraîneur serbe, qui retrouve la JLeague après une brève escale européenne, est une tête bien connue du football japonais qui profite d'une expertise vraisemblablement recherchée par la direction de Kashima. Une expérience dans laquelle l'ex-entraîneur de Machida va devoir puiser s'il souhaite dissiper les doutes qui entourent son affectation et imposer le jeu de possession qu'il affectionne particulièrement.

Une philosophie de jeu dont ne profitera pas Pituca, qui n'est malgré tout pas numériquement remplacé lors du mercato. Une absence dont devra profiter la jeune révélation Kaishu Sano, qui aura à cœur de continuer sur une lancée qui l'a déjà propulsée jusqu'en sélection nationale. Une opportunité que Kashima n'offre pas à sa pépite Ryotaro Araki qui, après deux saisons décevantes, n'est pas conservé par son club formateur. Un départ, qui en plus de celui d'Arthur Caike, permet aux Antlers de recruter deux éléments offensifs venus d'ailleurs, Guilherme Parede et Aleksandar qui auront pour mission d'épauler Yuma Suzuki.

Aucun recrutement n'est autrement consenti pour renforcer un secteur défensif déjà efficace, qui continuera de profiter des bonbons offerts par Yuta Higuchi sur coup de pied arrêtés, auteur de 11 passes décisives cette saison.

Les Antlers ont peut-être trouvé en Aleksandar Čavrić l'attaquant capable d'évoluer aux côtés de leur leader Yuma Suzuki. Une trouvaille qui pourrait permettre à Ranko Popovic de construire l'équipe dont a besoin Kashima pour jouer le titre.

Hayakawa — Nono, Ueda, Sekigawa, Anzai — Higuchi, Chinen, Sano, Nakama — Cavric, Suzuki

🔮 La prédiction: 1 — 5
🔥 MVP: Yuma Suzuki
🔎 Confirmation: Aleksandar Čavrić & Yuta Higuchi
👶 Pépite: Kimito Nono

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【NAGOYA GRAMPUS】

La saison 2023 de Nagoya s'est réellement terminée le 23 Juillet de la même année, lorsque son métronome Mateus jouait son dernier match sous les couleurs du Grampus. Après 10 saisons au Japon et un championnat remporté, le Brésilien rejoint Al-Taawoun et l'Arabie Saoudite. Un départ en milieu de saison qui coupe net le momentum d'une équipe qui visait encore le podium, voir le titre. Le Nagoya de Kenta Hasegawa ne se relèvera jamais de ce départ, et glisse doucement, mais sûrement, vers une définitive 6e place au classement général.

Nagoya et Hasegawa doivent désormais figurer l'après-Mateus. Si le remplacement d' un seul "irremplaçable" était à la portée d'une institution du calibre de Nagoya, l'accumulation des départs de joueurs clés plonge le Grampus dans une situation de crise. C'est ainsi que Yuichi Maruyama (Kawasaki), Shinnosuke Nakatani (Gamba), Ryoya Morishita (Legia Varsovie), et Haruya Fujii (Courtrai) font leurs valises et invitent leur ancienne direction à repenser bien des choses.

Si le mercato tourne au vinaigre dans le sens des départs, Nagoya ne se laisse pas abattre et faite le nécessaire dans l'autre sens pour se constituer l'équipe la plus compétitive possible.

Compte tenu sur style défensif plébiscité par son entraîneur, le plus impératif pour Nagoya est de se reconstituer un secteur défensif déserté. Ha Chang-rae Pohang) et Shion Inoue (Kofu) rejoignent Yuki Nogami et le plus jeune Akinari Kawazura dans une organisation défensive à repenser. Qu'importe la formation préférée par Hasegawa, Ryosuke Yamanaka qui débarque en provenance du Cerezo devrait savoir assumer toutes les positions défensives envisageables sur le côté gauche, de même pour Tojiro Kubo sur le côté droit, qui pourrait prendre du galon cette saison.

Au milieu, Keiya Shiihashi est recruté pour former avec Sho Inagaki le duo dont aura besoin l'entre-jeu de Nagoya.

Mais les recrues phares du Grampus évolueront bien plus haut sur le terrain. Les orques réussissent l'un des coups du mercato lorsqu'elles s'attirent les services de Yuya Yamagishi, l'attaquant à tout faire de Fukuoka que devrait adorer son nouvel entraîneur, Hasegawa. Un profil que devrait aussi apprécier son nouveau partenaire d'attaque Kasper Junker, qu'accueil définitivement Nagoya.

Rarement révolutionnaire dans ses approches, Kenta Hasegawa continuera d'accomplir ce pour quoi il a été engagé et ce qu'il sait faire de mieux: défendre. Il ne faut donc pas s'attendre à retrouver une équipe de Nagoya transfigurée et soudainement devenue joueuse. À défaut d'être dramatique, la saison du Grampus pourrait simplement s'annoncer longue et ennuyeuse, comme leur nouveau blason. Une habitude pour les courageux supporters de Nagoya.

Langerak — Nogami, Mikuni, Inoue — Inagaki — Kubo, Yamanaka, Morishima, Izumi — Junker, Nagai

🔮 La prédiction: 5 — 10
🔥 MVP: Kasper Junker
🔎 Confirmation: Tojiro Kubo
👶 Pépite: Ken Masui

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【AVISPA FUKUOKA】

En 2023, Fukuoka réalise indubitablement la meilleure année footballistique de son histoire. Une année que l'Avispa termine 7e au classement général, bonifiant d'une place un record établit deux saisons plus tôt sous la houlette de Shigetoshi Hasebe, déjà présent. L'entraîneur qui fait déjà vivre ses plus belles heures à l'équipe de Fukuoka ne s'arrête pas en si bon chemin, puisque ses hommes et lui remportent le 4 Novembre 2023 la Coupe de la Ligue japonaise, le premier trophée majeur de l'histoire du club.

Des succès qui valent à l'entraîneur japonais d'être reconnu comme étant le meilleur entraîneur de la Saison, une distinction qui récompense tout le travail réalisé au club par Shigetoshi depuis son arrivée à la tête de l'équipe, en 2020.

En prolongeant plus tôt dans la saison son entraîneur, l'Avispa s'assure de garder l'un des artisans de sa réussite avant d'avoir à encaisser l'inévitable fuite des talents dont l'équipe est victime cet hiver.

Le convoité, mais vieillissant Yuya Yamagishi ne s'attarde pas plus longtemps du côté de Fukuoka, et décide de rejoindre le plus huppé et rémunérateur club de Nagoya. L'Avi' perd ici son meilleur joueur, la clé de voûte de son attaque et un infatigable homme à tout faire, qui aux côtés de l'imposant Lukian, formait un duo qui pesait lourd sur les défenses japonaises. Si l'apport statistique du brésilien n'a jamais été aussi important que celui de Yuya, le départ de Lukian vers Shonan impose à Fukuoka de repenser et reconstruire toute son animation offensive.

Une réorganisation qui devra aussi se faire dans l'entrejeu, car Shun Nakamura (Iwata) et un Yosuke Ideguchi (Kobe) qui renaît de ses cendres, manqueront à l'appelle en 2024.

Fukuoka recrute ainsi 3 nouveaux éléments à vocation offensive: Nassim Ben Khalifa en provenance d'Hiroshima qui endossera le rôle de buteur, tandis que Yuto Iwasaki et Daiki Matsuoka auront pour tâche d'emballer les transitions de l'Avispa. Yuji Kitajima, de retour après une très belle saison passée en J2 au Verdy, devrait aussi pouvoir faire le bonheur du flanc gauche des frelons.

Bien qu'ébranlé par un mercato qui le prive de joueurs cruciaux, l'Avispa garde le sourire. Fukuoka vit en effet certaines des plus belles heures de son histoire, toujours emmené par l'homme de la situation, son entraîneur Shigetoshi Hasebe. Adepte d'un style de jeu défensif assumé et efficace, l'entraîneur ne devrait avoir aucun mal à partager auprès des nouvelles recrues la sérénité et la rigueur qui font la force de son équipe. D'autant que sa défense de fer, elle, n'a pas bougé d'un iota.

Qu'ambitionne alors l'Avispa Fukuoka ? S'il n'apparaît pas en mesure d'espérer mieux qu'une 7e place en championnat, l'équipe pourrait focaliser ses nouvelles ambitions sur les Coupes qui ponctuent la saison, des compétitions pour lesquelles elle semble correctement armée, et auxquelles elle a pris goût..

Murakami (Nagaishi) — Yuzawa, Grolli, Miya, Oda — Konno, Matsuoka, Mae, Kitajima — Ben Khalifa, Iwasaki

🔮 La prédiction: 9 — 15
🔥 MVP: Kazuya Konno
🔎 Confirmation: Daiki Matsuoka & Yuto Iwasaki
👶 Pépite: Reiju Tsuruno

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【KAWASAKI FRONTALE】

L'empire que s'est taillé Kawasaki au sein du football japonais commence à vaciller, une hégémonie d'une décennie mise à rude épreuve lors de cette inquiétante saison 2023. Le Frontale n’a jamais dépassé la 8e place à laquelle il a terminé, incapable de s'imposer face aux adversaires les plus coriaces du championnat, qu'il terrorisait encore il y a deux ans à peine.

Toutes ces années à voir partir ses meilleurs joueurs pour l'Europe ont fini par effriter la domination du Frontale, établie grâce à un centre de formation performant qui n'est plus en mesure de compenser la disparition progressive de sa génération dorée.

Une potentielle fin de cycle qui est marquée par les départs de Leandro Damiao, Miki Yamane et Kyohei Noborizato, ceux-ci s’en allant vivre de nouvelles aventures loin du confort vécu à Kawasaki après des années de triomphes.

En remportant la deuxième Coupe de l'Empereur de son histoire, le Frontale de Toru Oniki a rappelé à ses détracteurs qu'il est toujours à la tête d'une équipe de gagnants, malgré ses récents déboires en championnat. Un trophée qui saura contenter des supporters avides et rassurer des dirigeants qui pourraient douter de ses qualités managériales.

Après une saison passée loin des sommets, Kawasaki entend bien remonter la pente le plus rapidement possible sans pour autant repartir de zéro. Le Frontale va devoir consentir à renforcer une équipe qui manque de profondeur, et qui s'est révélée dépendante de joueurs trop longtemps embêtés par des blessures (Jesiel & Marcinho).

Recrue phare de l'hiver, Yuki Yamamoto, qui débarque en provenance du Gamba, vient remplacer Joao Schmidt qui n'a jamais vraiment convaincu. Le milieu de terrain japonais devrait facilement s'implanter dans l'entrejeu du Frontale, aux côtés des polyvalents Wakizaka et Tachibanada, et ainsi permettre à l'entrejeu d'Oniki de retrouver ses lettres de noblesse.

Devant, dans l'optique de réduire la charge de travail qu'assumait Marcinho depuis son retour en forme, Kawasaki a recruté le fantasque attaquant brésilien Erison. Un buteur dynamique dont la vitesse pourrait aussi servir sur les ailes, afin de l'associer à un Bafétimbi Gomis qu'on espère retrouver au top de sa forme.

Kawasaki doit aussi impérativement renforcer son secteur défensif et compenser le départ des deux valeurs sûres qui occupaient ses couloirs ces dernières années. Pour se faire, le Frontale a recruté Sota Miura, Issu du Ventforet Kofu, et Sai van Wermeskerken, qui découvre pour la première fois le football professionnel japonais après des années en Europe.

Le mercato réalisé par Kawasaki n'est pas flashy, mais il n'a pas besoin de l'être. Le Frontale dispose toujours d'une pléthore de joueur talentueux et impatient à l'idée de rejouer les premiers rôles en championnat. C’est un objectif largement à la portée d'un groupe expérimenté qui ne demande qu'à être épargné par les blessures, toujours emmené par l'audacieux Toru Oniki,capable de tirer le meilleur de ses joueurs tout comme de les enfermer dans des rôles qui ne leur convient pas..

Jung — Sai, Jesiel, Maruyama, Miura — Tachibanada, Wakizaka, Yamamoto — Ienaga, Erison, Marcinho

🔮 La prédiction: 3 — 7
🔥 MVP: Erison
🔎 Confirmation: Sota Miura & Kota Takai
👶 Pépite: Patrick Verhon

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【CEREZO OSAKA】

Le Cerezo termine l'exercice 2023 de façon cauchemardesque, en ne remportant qu'une seule de ses 8 dernières rencontres de championnat. Une désastreuse série de matchs au cours de laquelle les joueurs du Cerezo ne sont capables d'inscrire qu'un seul et risible petit but qui les clouent à une définitive et surprenante 9e place. Une prestation bien loin de l'impression laissée par une saison 2022 pleine de promesses.

Sans même un beau parcours en coupe pour venir soutenir un bilan déjà terrible, la 3e année d'Akio Kogiku à la tête des Cerisiers d'Osaka aurait logiquement pu être sa dernière. Mais avant même la fin de saison, celui qui travaille au club depuis plus de 25 ans voit son contrat prolongé. Une surprise compte tenue du football brouillon que pratique son Cerezo, ou encore de l'incohérence de certaines de ses décisions sportives, quoiqu'exacerbée par les nombreuses blessures avec lesquelles le club a dû jongler.

S'il n'est probablement pas le plus apte à corriger ses propres lacunes, c'est tout de même l'importante mission qui guette Kogiku et son staff, une tâche qui leur est d'ores et déjà facilitée par le brillant mercato réalisé par le Cezero.

Le club se sépare de presque tout ses indésirables, qu'il s'agisse du jeune envoyé en prêt à l'échelon inférieur ou du joueur vieillissant en perte de vitesse. Un important ménage qui fait de la place, suffisamment pour que le Cerezo profite de l'occasion pour renforcer chacun de ses secteurs de jeu.

Une métamorphose qui devrait rebattre les cartes d'un effectif désormais rajeuni et conscient de ses limites. Et bien qu'il ait eu l'occasion d'expérimenter l'an dernier, tous ses nouveaux arrivants sont l'occasion pour le coach japonais d'oublier les tactiques inefficaces qui ont muselé les intentions offensives du Cerezo l'an dernier.

Dans cette optique, les Cerisiers décident de faire confiance à une charnière Koji Toriumi - Ryosuke Shindo déjà très en vue l'an dernier pour la qualité de leur relance, au détriment de Ryuya Nishio qui devrait et d'un Matej Jonjic donc le retour du côté d'Osaka n'aura duré qu'une petite saison. À gauche, l'arrivée du très expérimenté Kyohei Noborizato en provenance de Kawasaki devrait renvoyer Kakeru Funaki sur le banc et offrir plus de sérénités des deux côtés du terrain.

En s'attachant les services de Shunta Tanaka et de Lucas Fernandes en provenance de Sapporo, le Cerezo entend bien insuffler un peu du feu qui les animait lorsqu'ils évoluaient encore au sein de l'équipe la plus offensive du championnat. Une belle opportunité aussi pour Tanaka, qui ne cachait plus son envie d'évoluer plus haut sur le terrain, une envie qu'il devrait donc pouvoir assouvir ici à Osaka et pourquoi pas former une paire de haut niveau aux côtés d'un Hiroaki Okuno à qui l'on souhaite d'être épargné par les soucis physiques.

Vitor Bueno en provenance de Paranaense ou Yuichi Hirano d'Urawa sont deux recrues qui pourraient aussi profiter d'une potentielle restructuration de l'entrejeu. Shinji Kagawa et Hiroshi Kiyotake sont en effet deux des joueurs dont les statuts seront à surveiller cette saison. Les deux légendes n'ont pas été épargnées par les pépins physiques ces dernières années et ne sont plus à l'abri d'une forte réorganisation tactique.

L'arrivée de Lucas Fernandes en provenance de Sapporo devrait changer la donne sur le côté droit des Cerezo. Un couloir qu'il connaît de long en large, et une position qu'il ne devrait pas avoir de mal à subtiliser au Belge Jordy Croux décevant l'an dernier, bien loin de ce qu'il avait démontré lorsqu'il évoluait à Fukuoka. Les jeunes et polyvalents Satoki Uejo, Sota Kitano ou encore Masaya Shibayama sauront jouer les pompiers en cas de coup dur sur le front de l'attaque.

Les fans vont devoir s'armer de patience, car en rajeunissant son effectif et en favorisant la continuité au poste d'entraîneur le Cerezo choisit de revoir ses ambitions à la baisse et de privilégier le moyen terme. De nouvelles aspirations qui pourraient coûter sa place à Akio Kogiku si ce dernier s'avérait inapte à tirer profit de l'or qui vient d'être placé entre ses mains.

Kim — Maikuma, Toriumi, Shindo, Funaki — Shunta Tanaka, Kagawa, Okuno — Lucas Fernandes, Leo Ceara, Capixaba

🔮 La prédiction: 6 — 11
🔥 MVP: Shunta Tanaka
🔎 Confirmation: Lucas Fernandes
👶 Pépite: Masaya Shibayama

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【ALBIREX NIIGATA】

Poussé par des supporters embrasés par une promotion en première division tant attendue, l'Albirex délivre une saison de haute volée bien loin des échauffourées d'une lutte pour le maintien pourtant habituellement destinée aux clubs promus. La récompense logique d'un club patient qui travaille intelligemment depuis des années, sûr de la ligne directrice qu'il prône.

Une confiance en soi qu'incarne parfaitement Rikizo Matsuhashi qui, malgré l'adversité grandissante qu'accompagne l’accession en première division, a su rester fidèle aux principes de jeu forts à l'origine du succès de son équipe, mais dont l'application stricte contre l'élite du football japonaise aurait pu coûter cher à une équipe moins expérimentée.

Une fidélité qui se poursuit jusque dans la construction d'un groupe qui se connaît très bien, autorisé à prouver sa chance au sein de l'équipe qu'il fait briller. Un groupe d'éléments particulièrement brillants, qui très vite attirent les convoitises.

Ryotaro Ito éclabousse de son talent les premières semaines d'un championnat qu'il survole, avec une aisance qui fait parler de lui jusqu'en Europe. Une occasion que saisit le natif d'Osaka, qui file en Belgique une fois le mercato d'été ouvert, abandonnant une équipe qui regrettera son efficacité devant les buts.

Un vide dans l'entrejeu très rapidement comblé par des coéquipiers qui continuent de pratiquer ce football de possession qui révèle les nombreux talents couvés par l'Albirex.

Takahiro Ko (FC Tokyo), Shunsuke Mito (Sparta Rotterdam) et Taiki Watanabe (Marinos) connaissent eux aussi un succès fou lors du mercato hivernal, des départs qui Niigata ne parvient pas à empêcher. Une problématique que Matsuhashi aura à cœur de solutionner en privilégiant des joueurs déjà habitués à ses méthodes et qui bénéficieront d'une augmentation de leur temps de jeu cette saison. Des opportunités dont devront profiter de jeunes talents comme Yota Komi, Eitaro Matsuda et Hiroki Akiyama, ou des profils plus expérimentés tels que Yoshiaki Takagi et Yuto Horigome.

Des promotions internes qu'accompagneront quelques arrivées offensives bien senties, dont l'objectif sera de faire oublier le manque d'efficacité devant les buts dont a souffert Niigata l'an passé. Yuji Ono et ses 9 buts inscrits sous les couleurs du Sagan Tosu en 2023 devraient occuper le rôle de numéro neuf, et sera assisté par Motoki Hasegawa, brillant l'an passé avec Kofu dans un rôle de milieu offensif.

Toujours fidèle à lui-même, l'Albirex ne panique pas même lorsqu'il se retrouve amputé des joueurs qui ont fait son succès la saison passée. Niigata compte sur son jeu collectif plus que sur ses individualités, une recette qui cette saison encore devrait permettre à Rikizo Matsuhashi et ses hommes de surprendre plus d'une équipe.

Kojima — Arai, Hayakawa, Deng, Horigome — Shimada, Akiyama — Matsuda/Ota (blessé), Hasegawa, Komi — Ono

🔮 La prédiction: 11 — 16
🔥 MVP: Ryosuke Kojima
🔎 Confirmation: Eiji Miyamoto
👶 Pépite: Yota Komi

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【FC TOKYO】

La douzième place à laquelle pointait le FC Tokyo à la mi-saison 2023 a signé le glas du mandat d'Albert Puig à la tête de l'équipe. Les débuts prometteurs du technicien espagnol avaient encouragé les dirigeants à construire une équipe susceptible de correspondre à la vision de jeu de son manager et son envie de faire du FC Tokyo une équipe offensive et plaisante à voir jouer. Une ligne directrice à laquelle s'est accroché le club tokyoïte lorsqu'il a décidé de nommer Peter Cklamovski comme nouveau manager.

L'entraîneur australien jouit lui aussi d'une réputation d'entraîneur porté sur l'attaque, une notoriété qu'il traîne depuis son arrivée dans l'archipel aux côtés d'Ange Postecoglou. Une philosophie qu'il essaye tant bien que mal d'appliquer chaque fois qu'un nouveau club japonais décide de faire appel à ses services, sans trop de succès jusqu'à présent.

La moitié de saison qu’a dirigé Peter n’a en tout cas pas été plus emballante que celle qui a eu raison de son prédécesseur, et le football désordonné que ses joueurs ont bafouillé ne leur a pas permis d'obtenir mieux qu'une décevante 11e place, bien loin des attentes qui entouraient l'ambitieux projet Albert Puigà ses débuts.

L'avortement de son plus récent projet a obligé Tokyo à revoir ses plans, d'autant qu'une nouvelle concurrence a fait son apparition en ville. Le FC Tokyo n'est en effet plus l'unique club de la capitale japonaise à évoluer en première division. Les deux prétendants aux dents longues, que sont le Tokyo Verdy et le Machida Zelvia, entendent bien imposer leur présence le plus longtemps possible sur les plates-bandes d'un FC Tokyo qui n'a plus le droit de se reposer sur ses maigres lauriers.

Adailton et Jakub Slowik sont les premiers gros noms à subir les résolutions d'un changement de cap manœuvré par Cklamosvki. Un revirement qui coûte aussi au FC Tokyo le départ d'un cadre comme Ryoma Watanabe (leur meilleur joueur l'an dernier) vers Urawa, ou d'une pépite convoitée comme Naoki Kumata qui préfère tenter sa chance en Europe plutôt que de s'attarder dans le club qui l'a pourtant formé.

Des aveux de faiblesse que Tokyo entend compenser en attirant des joueurs revanchards comme Ryotaro Araki, à la recherche de temps de jeu et de confiance en soi, et de Keita Endo, de retour au Japon après une aventure européenne gâchée par une terrible blessure. Ce rajeunissement passe aussi par le recrutement de talents confirmés du championnat japonais, tels que le flamboyant Tsuyoshi Ogashiwa du Consadole, ou Takahiro Ko dont la progression et la maîtrise du jeu ne cessent d'étonner.

Ce dernier est une recrue que l'entraîneur australien devrait prendre plaisir à associer à Kuryu Matsuki, le FC Tokyo se félicitant d'avoir su le conserver malgré l'intérêt grandissant de la concurrence.

Le FC Tokyo est clair dans ses intentions et le mercato qu'il réalise doit permettre à Peter Cklamovski d'y parvenir le plus aisément possible. Avec une armada de talents et de profils offensifs différents à sa disposition, l'entraîneur australien a pour mission de transformer le plus rapidement possible le FC Tokyo en une référence du football offensif capable d'attirer les foules. Une tâche complexifiée par un groupe chamboulé qui va devoir construire de nouveaux repères et travailler d'arrache-pied pour aider un secteur défensif une nouvelle fois négligé.

Espérons que la saison 2024 du FC Tokyo se révélera plus aboutie que le design de son nouvel écusson.

Nozawa — Shirai, Morishige, Henrique, Tokumoto/Bangunagande — Harakawa, Matsuki, R. Araki — Nakagawa, D.Oliveira, K.Endo

🔮 La prédiction: 8 — 12
🔥 MVP: Kuryu Matsuki
🔎 Confirmation: Ryotaro Araki & Kota Tawaratsumida
👶 Pépite: Ryunosuke Sato

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【HOKKAIDO CONSADOLE SAPPORO】

Encore une fois, les promesses non tenues ont été dénoncées par les supporters à travers des banderoles agitées dans les tribunes. Chaque saison, le podium et la qualification en Ligue des Champions sont évoqués pour finalement voir les objectifs revus à la baisse tous les trois mois, aboutissant invariablement à une position médiane dans le classement final.

Supporters, soyez prêts à célébrer! Ce spectacle incessant prend fin. Le HC Sapporo n'est définitivement pas taillé pour les sommets du football japonais. Cette réalité est désormais admise par tous, y compris la direction du club.

L'exploit de 2018 était exceptionnel, presque une anomalie, impossible à répéter. La responsabilité n'incombe pas au coach, Petrovic, dont le style fantasque et ultra-offensif, indépendamment de ses résultats, demeure captivant et en parfaite adéquation avec la philosophie du club qui lui accorde sa confiance pour la septième année consécutive.

Le véritable problème réside davantage dans les moyens dont il dispose. Bien qu'il ait souvent bénéficié de joueurs de qualité dans son effectif, les blessures, les départs prématurés et le vieillissement des autres, combinés à des erreurs de casting flagrantes, l'ont empêché de constituer un groupe solide sur le long terme, un élément indispensable pour maintenir l'efficacité du "Mishaball" sur la durée. Et cette année ne fera pas exception, bien au contraire.

Fini les promesses vides, la direction du club du Nord a clairement énoncé ses objectifs pour le Consadole cette saison : le maintien, et rien d'autre.
Trois départs majeurs sont à déplorer : Shunta Tanaka (Cerezo Osaka), le pilier de la défense, Lucas (Cerezo Osaka), le dynamique piston brésilien, et Ogashiwa (FC Tokyo), l'espoir offensif prometteur. Gu (Kyoto) a également pris le large alors qu'il était censé devenir le rempart de l'équipe après son service militaire, tandis que Nakashima est encore prêté, alors qu'il aurait mérité une place dans l'équipe nordiste.

Les arrivées ne compensent pas ces pertes. Hasegawa (Yokohama FC), bien que talentueux, semble sur le déclin, Takao (Gamba), en manque de temps de jeu dans son ancien club, ainsi que les peu prolifiques Kondo (Yokohama FC) et Musashi (Gamba), qui effectue son retour, et le nouveau venu Ieizumi (Iwaki FC).

Il est clair que, à l'heure actuelle, Sapporo possède l'effectif le plus faible depuis son retour dans l'élite en 2017. On entendait souvent dire que pour franchir un palier, le Consadole avait besoin d'un véritable buteur. Aujourd'hui, ces lacunes persistent, et même s'aggravent.

Les Dosanko devront compter sur une ligne défensive composée de Takagi, Okamura, Nakamura et Baba, une perspective peu rassurante. Au milieu de terrain, Miyazawa, vieillissant, cède de plus en plus sa place, tandis que Kobayashi est sur le déclin.

Arano reste la seule valeur sûre. Sans Lucas et Kaneko sur les ailes, l'attaque perd en dangerosité. Kondo aura du mal à remplacer ses prédécesseurs. En soutien de l'attaque, Asano et Supachok seront les principales attractions. Capables de changer le cours d'un match par leur génie individuel, ils auront fort à faire pour épauler Musashi – en difficulté dans sa carrière, mais espérant retrouver son niveau avec ce retour au club où il a brillé (même si personne n'y croit vraiment) – ou le colosse maladroit Kim. Le reste de l'effectif, jeune et inexpérimenté, ne fournit pas un banc solide, bien qu'il puisse réserver des surprises potentielles (Omori, Izuma, Okada).

En 2024, Sapporo marquera toujours des buts, mais probablement moins qu'auparavant, et encaissera autant, voire plus, comme à son habitude. Son style unique, désormais bien connu, ne surprendra pas les nouveaux venus en J1. Sans être directement menacé, le Consadole jouera pour le maintien et ne pourra guère prétendre à mieux qu'une 12e place, comme en 2023.

Sugeno — Baba, Nakamura, Okamura — Kondo, Kobayashi, Arano, Suga — Asano, Supachok — Omori

🔮 La prédiction: 12 — 18
🔥 MVP: Supachok Sarachat & Yuya Asano
🔎 Confirmation: Seiya Baba
👶 Pépite: Katsuyuki Tanaka & Shido Izuma

Ecrit par feu @ConsadoleFR — o7

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【KYOTO SANGA】

À l'aube de sa troisième saison consécutive parmi l'élite du football japonais, le Kyoto Sanga se projette vers l'avenir, guidé par une vision claire et déterminée. Si la préservation de son statut en première division était autrefois la priorité absolue du club, les récents succès sportifs glanés par son équipe l'autorisent à rêver plus grand.

Des lauriers qui reviennent sans aucun doute à son entraîneur, Cho Kwi-Jae. Bien que le vétéran sud-coréen soit largement reconnu pour ses qualités de meneur d'hommes adaptées aux équipes luttant pour le maintien, la progression qu'affiche le Sanga depuis son arrivée à la tête de l'équipe il y a 3 ans confirme qu'il n'est pas qu'un simple entraîneur au fort caractère. Un savoir de velours dans une main de fer.

Une expertise indispensable au club de l'ancienne capitale qui dispose d'un effectif relativement jeune en quête de plus d'expérience.

Un rôle qu'a parfaitement su remplir l'attaquant Patrick l'an dernier et qu'il devrait léguer à un Yoshinori Suzuki de retour en J1, qui sportivement devrait récupérer la place de défenseur central laissée libre par Rikito Inoue qui file à Urawa.

L'arrivée de Taichi Hara en milieu de saison, récupéré après un tortueux passage en Europe, a changé pas mal de choses au sein de l'attaque d'un Sanga qui commençait à s'essouffler. Le géant japonais a étonné par sa polyvalence et l'efficacité dont il a fait preuve dès ses premières minutes. Des qualités qui conditionneront la réussite de Kyoto cette saison, qui très vite a appris à faire confiance à l'ancien joueur de Tokyo.

Une opportunité de relance que Kyoto décide d'offrir au milieu gauche Toichi Suzuki, de retour en JLeague après avoir tenté sa chance en Suisse.

Conscient de ses limitations offensives, la direction du Sanga décide de casser la tirelire et de s'attacher les services du brésilien Marco Túlio, brillant en Australie. L'attaquant est un joueur bourré de classe, capable de coups d'éclat, qui apportera la diversité dont a tant besoin l'animation offensive des violets.

La réussite de l'intersaison de Kyoto passe avant tout par le maintien de la pérennité de son groupe. Une mission réussie malgré quelques départs embêtants. Tomoya Wakahara (Niigata), Kosuke Shirai (Tokyo) et Kosuke Kinoshita (Kashiwa) n'évolueront pas sous la tunique mauve du Sanga la saison prochaine. Des pertes qui sont à relativiser puisqu'en conservant Sota Kawasaki, Shinnosuke Fukuda, Shimpei Fukuoka ou encore son ailier Yuta Toyokawa, Kyoto fait le plus dur et s'assure d'avoir à sa disposition des joueurs prometteurs et taillés pour la première division.

Après la 13e place obtenue en 2023, Kyoto espère faire encore mieux cette saison. S'immiscer en première partie de tableau s'annonce toutefois plus facile à dire qu'à faire. Les nouvelles ambitions affichées par la direction du club ne se retranscrivent malheureusement pas dans le mercato réalisé par Kyoto qui, en 2024, devrait rester une équipe trop forte pour la relégation, mais pas suffisamment équipée pour jouer les trouble-fête en haut de tableau.

Gu — Fukuda, Y. Suzuki, Asada, Iida — Tsukagawa, Kawasaki, Matsuda — Toyokawa, Marco Tulio, Hara

4-3-3

🔮 La prédiction: 11 — 15
🔥 MVP: Taichi Hara
🔎 Confirmation: Toichi Suzuki
👶 Pépite: Sora Hiraga

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【SAGAN TOSU】

Présent en J1 depuis 2012, le Sagan Tosu semble ces dernières années être un miraculé. Jamais réellement en danger pour se maintenir, le club de Kyushu est pourtant extrêmement endetté depuis 2018. La faute à une mauvaise gestion de la masse salariale lors de l’arrivée de Fernando Torres, puis à un Covid qui a exacerbé les problèmes de déficit.

Si le Sagan Tosu a aussi bien tenu, c’est grâce à deux choses : une cellule de recrutement intelligente, et des entraîneurs compétents, notamment Kim Myong-hwi, qui aura fait du Sagan de 2021 l’une des équipes les plus séduisantes de la saison. Beaucoup de combinaisons, de générosité, du jeu au sol en une touche ; un jeu en somme efficace et très déstabilisant pour les grosses écuries.

Avec l’arrivée de Kenta Kawai en 2022, certains principes de Kim sont restés, et Tosu s’est solidifié défensivement, rendant le club de Saga extrêmement pénible à jouer pour les clubs de haut de tableau. Cependant, cette solidité atteinte en 2023 s’est faite au prix d’une attaque moins rayonnante, qui aura été le principal défaut du club.

Lors de ce mercato hivernal, comme chaque année, certains cadres de la saison précédente sont partis. Le Sagan Tosu est incapable de s’aligner avec les salaires proposés par la plupart des autres écuries de J1, et accueille donc des joueurs ne restant qu’une ou deux saisons pour la plupart. Cela donne un effectif qui change beaucoup, et qu’il faut reconstruire efficacement et intelligemment. En défense, deux départs étaient à pallier : Masaya Tashiro (Avispa Fukuoka) et Hwang Seok-ho (Ulsan HD). Et ils ont été plus que bien remplacés avec Katsunori Ueebisu, défenseur avec une bonne palette technique qui arrive d’Oita, mais aussi Seiji Kimura, international espoir prêté par le FC Tokyo.

Mais la meilleure recrue reste Kim Tae-hyeon, international espoir sud-coréen, vainqueur des Jeux d’Asie en 2023. Avec l’arrivée de Taisei Inoue de la Juntendo University, Kenta Kawai aura la possibilité d’évoluer avec une charnière à deux ou à trois, lui qui aime alterner. À gauche, Yusuke Maruhashi, légende du Cerezo, apportera de la concurrence et de l’expérience.

Au milieu de terrain, le club va réussir à conserver presque tout le monde, y compris la révélation 2023 So Kawahara, ce qui est une petite surprise, lui qui était dans le viseur de plusieurs équipes du haut de tableau. La seule réelle arrivée est donc celle de Ryohei Watanabe, en provenance de l’université Hosei.

Mais si le milieu et la défense ressortent renforcés, ce n’est pas forcément le cas de l’attaque. Jun Nishikawa retourne au Cerezo, Yuji Ono signe à l’Albirex, et Yuto Iwasaki à Fukuoka. Ils sont remplacés tout d’abord par Hikaru Nakahara, qui arrive du Cerezo où il ne s’est jamais imposé. Il a malgré tout fait une bonne seconde partie de saison 2023 en prêt à Verdy en J2. Mais à 27 ans, c’est le dernier moment pour lui de décoller. Le jeune Shota Hino, 22 ans, sera aussi très à suivre. Il est international U23, et arrive de l’université Takushoku.

Les deux autres arrivées sont des profils de buteurs, qui me laissent plus que sceptique. Il y a dans un premier temps Marcelo Ryan, de Yokohama FC, relégué. Malgré l'évident potentiel, il a beaucoup de lacunes, mais reste un meilleur coup que Vinicius Araujo, attaquant brésilien de 31 ans qui sort d’une année 2023 sans aucun but inscrit en 25 matchs ni du côté d’Umm Salal en QSL, ni du côté d’Imabari en J3 League… Les magouilles d’agents ont encore de belles années devant elles… Tout comme l’an dernier, Yoichi Naganuma et Yuki Horigome devront porter ce front offensif. Cependant le premier était clairement en surrégime, et pas sûr qu’il maintienne cette efficacité.

Le recrutement de Tosu est globalement bon. Il y a eu moins de mouvements que d’habitude cet hiver, preuve d’une meilleure santé financière que les années précédentes. La ligne défensive paraît fiable, très complète, et sera rassurée puisque le gardien Park Il-gyu reste, lui qui est parmi les plus décisifs de J1 sur sa ligne chaque année. Le front offensif va cependant rester un problème important. Puisqu’à moins que Cayman Togashi ne se réveille, ou qu’un jeune comme Ayumu Yokoyama ne sorte une énorme saison, on ne devrait pas voir beaucoup de buts marqués par un avant-centre. Si le Sagan Tosu est un club qui travaille bien , la gestion de ce buteur reste un mystère.

Comme chaque année, beaucoup pronostiqueront la relégation du club de la préfecture de Saga. Pour moi, il va plutôt jouer une nouvelle fois le ventre mou, et pourrait pourquoi pas aller chercher un top 10. Il ne faudra pas juger son début de saison, puisque le Sagan est un club qui met chaque année plusieurs semaines à atteindre son rythme de croisière.

Park — Uebisu, Kimura, Kim Tae-hyeon — Naganuma, Kawahara, Fukuta, Kabayama — Nakahara, Horigome — Marcelo Ryan

🔮 La prédiction: 11 — 17
🔥 MVP: So Kawahara & Park Il-Gyu
🔎 Confirmation: Ryonosuke Kabayama
👶 Pépite: Shota Hino

✏️ La Killiance @KillianBssn pour vous servir, encore une fois !

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【SHONAN BELLMARE】

Ses 6 dernières saisons en première division, Shonan les a passées à déjouer des pronostics qui systématiquement renvoyaient le club d'Hiratsuka en deuxième division. Des prévisions que le Bellamare aura encore à cœur de contrecarrer alors qu'il entame en 2024 sa 7e saison en J1, un record pour le club.

Poussés par un football entreprenant à même de leur jouer des tours, les joueurs de Shonan sont désormais des vétérans du championnat, pour certains aguerris pas des années de luttes acharnées pour le maintien. Une expérience qui pourrait être la clé d'une saison qui s'annonce punitive que le Bellmare espère passer le plus loin possible de la zone rouge.

Satoshi Yamaguchi retrouve en pre-saison le groupe qu'il a quitté en fin de saison quasi intact, épargné par un mercato relativement clément. Meilleur buteur du club l'an passé et joueur primordial de la deuxième partie de saison d'un Shonan maintenu, Yuki Ohashi décide de mettre ses talents au service du plus ambitieux Hiroshima. Un départ qui relevait de l'inévitable, que le Bellmare va avoir du mal à remplacer.

Un position à pourvoir qui revient au brésilien Lukian, qui change d'air après deux saisons chez l'Avispa. L'attaquant découvrira à Hiratsuka un football autrement moins défensif que celui qu'il pratiquait à Fukuoka et qui pourrait réveiller le buteur qui sommeil en lui. Les statistiques affichées par le nouveau buteur du Bellmare n'ont rien d'emballantes (8 buts en 61 matchs avec Fukuoka), mais si Satoshi Yamaguchi est parvenu à transformer Ohashi en un buteur efficace et convoité, alors pourquoi ne pourrait-il pas en faire de même avec sa nouvelle recrue brésilienne ? Dans le pire des cas, Shonan possède désormais un pivot expérimenté qui saura servir de point d'ancrage lors des phases de transition.

L'excellente nouvelle du mercato réalisé par Shonan est l'acquisition définitive de Kim Min-tae, venu mettre de l'ordre dans une défense métamorphosée l'an dernier par son intégration. Il y a sans aucun doute eu un avant et un après Min-Tae l'an dernier à Hiratsuka.

Yuto Suzuki, meilleur passeur de J2 avec le Jubilo l'an dernier, est la cerise sur le (mer)gateau d'une inter-saison largement maîtrisée par Shonan. Mesuré dans son approche de l'inter-saison, le Bellmare sait qu'en cas de pépin il pourra toujours compter sur les jeunes talents qui tapissent son effectif, et un centre de formation riche en surprises.

Sans faire de frasques, Shonan appréhende la saison qui se profile avec sérénité, conscient des limitations d'un effectif pourtant prêt, cette année encore, à contrarier les mauvaises langues qui les imaginent déjà relégués.

Attention à ne pas vendre la peau du Shonan avant de l'avoir tué.

Song — Oiwa, Kim min-tae, Ono — S. Tanaka — Y.Suzuki, Ikeda, Hiraoka, Sugioka — Lukian, A. Suzuki

🔮 La prédiction: 15 — 19
🔥 MVP: Kim Min Tae & Song Bum-keun
🔎 Confirmation: Masaki Ikeda
👶 Pépite: Akito Suzuki

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【GAMBA OSAKA】

Le football n'est pas non plus à la fête du côté bleu d'Osaka. Depuis sa deuxième place obtenue en 2020, le Gamba Osaka vit un cauchemar duquel il n'est pas encore sorti. Dani Poyatos et ses joueurs passent leur saison 2023 à se battre contre eux-mêmes et une bataille pour le maintien qui se contentait exceptionnellement d'un seul relégué.

Malgré quelques éclaircies et une très belle série de 7 victoires en 8 matchs en milieu de saison, l'entraîneur espagnol qui n'a jamais vraiment perdu la confiance de ses dirigeants, a dû composer avec une équipe facilement démotivée et un secteur défensif plombé par les blessures.

Afin d'appréhender la prochaine saison le plus sereinement possible, Poyatos doit impérativement identifier les hommes forts sur lesquels l'équipe pourra compter le plus vite possible. Si le mercato permet au Gamba de se débarrasser d'un nombre conséquent de profils indésirables, il n'offre pas suffisamment de solutions à certaines des problématiques qui doivent hanter l'esprit d'un manager déjà tourmenté.

Comment aborder le cas Usami ? Qui aura les épaules pour assumer le rôle de numéro neuf ? Ou encore, le temps est-il venu pour Higashiguchi de laisser sa place de titulaire ?

Des questions qui pourraient bien occuper l'esprit de Poyatos encore longtemps..

Higashiguchi qui manquera une nouvelle fois le début saison sera cette fois-ci remplacé par Jun Ichimori. Pas une première puisqu'en 2022 Ichimori avait déjà dû jouer les pompiers pour le Gamba. Un retour étonnant, car après une saison somme toute correcte passée chez les Marinos, le portier de 32 aurait peut-être pu viser mieux qu'une potentielle place de titulaire à Osaka, qui pourrait très bien décider de redonner les gants à son gardien fétiche une fois celui-ci de retour en forme.

Une incertitude dont se serait bien passée la pire défense du championnat la saison dernière. Si les blessures n'ont pas épargné le secteur défensif de Dani Poyatos, elles n'expliquent pas la fébrilité défensive dont a fait preuve le Gamba. Abandonnée par un groupe incapable de réaliser des efforts collectifs pourtant nécessaires et par des joueurs simplement démotivés, la défense Nerazzurri a du faire avec les moyens du bord, des moyens justement.. trop moyens.

Pour y remédier, le club fait appel à des joueurs d'expériences pour gonfler ses rangs et combler les vides. Riku Matsuda (Cerezo) et Shinnosuke Nakatani (Nagoya) sont des habitués des équipes aux attitudes défensives, et apporteront une expertise bienvenue. Keisuke Saka, Shinya Nakano et Ibuki Konno offriront quant à eux d'intéressantes possibilités depuis le banc si les changements défensifs apportés jusqu'ici ne s'avéraient pas suffisants.

Dans l'entrejeu, Osaka devra se passer de Yuki Yamamoto qui rejoint Kawasaki en quête de gloire et de reconnaissance. Une perte importante puisque le milieu de terrain s'est révélé être l'une des rares satisfactions d'une saison 2023 autrement oubliable. Un départ que vient combler Kota Yamada, lui aussi auteur d'une très bonne saison au sein d'une équipe moyenne, Kashiwa. Il accompagnera le duo Lavi-Dawhan, dont on sera en droit d'attendre plus, notamment au niveau de l'implication.

Devant, Poyatos va devoir se contenter d'éléments qu'il connaît déjà, tant les renforts offensifs sont négligeables. Welton, recrue tardive débarquée en provenance de Bulgarie, profitera d'une présence brésilienne déjà bien établie pour accélérer son intégration. Peut-être que l'attaquant brésilien se révélera être la surprise dont avait besoin Poyatos pour faire du Gamba l'équipe dangereuse qu'elle n'a pas su être l'an dernier. Un objectif qui se passera dans un premier temps de Jiro Nakamura et de Meshino blessés, des absences qui compliqueront le début de saison du pivot tunisien Issam Jebali.

Depuis sa rupture du tendon d'achille (2022) Takashi Usami n'est plus que l'ombre de lui-même. Une ombre qui pèse toutefois lourd sur le Gamba, qui depuis deux ans se traine l'attaquant comme un boulet dont il ne sait pas quoi faire. La solution, Poyatos l'a peut-être trouvé l'an dernier lorsqu'en envoyant Usami sur le banc, le Gamba a retrouvé des couleurs et de l'envie.

Avec trois relégations directes cette saison, la bataille pour le maintien s'annonce acharnée. Une bataille à laquelle le Gamba pourrait ne pas échapper compte tenu du niveau affiché l'an dernier et d'une intersaison tout aussi décevante. La direction du club d'Osaka en prolongeant Dani Poyatos décide de ne pas céder à la panique, une marque de confiance en retour de laquelle n'est demandée qu'une seule chose, que l'entraîneur espagnol face du Gamba une équipe résiliente.

Ichimori — Handa, Miura, Nakatani, Kurokawa — Dahwan, T.Suzuki/Lavi — K.Yamada — Kishimoto, Isa, Welton

🔮 La prédiction: 12 — 18
🔥 MVP: Dawhan
🔎 Confirmation: Riku Handa
👶 Pépite: Isa Sakamoto & Shoji Toyama

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【KASHIWA REYSOL】

Une victoire en finale de Coupe de l'Empereur aurait pu sauver la saison du Reysol, mais en s'inclinant face à Kawasaki après une séance de tirs au but palpitante, Kashiwa n'est plus en mesure de faire avaler à ses supporters l'ignoble 17e place obtenue en championnat.

Heureusement pour les Jaunes & Noirs, seule la 18e et dernière place de J1 était cette année synonyme de relégation, un sort auquel Kashiwa n'échappe que d'un rien. Une situation que doit à tout pris éviter le club cette saison.

Le début de saison du Reysol est marqué par les bourdes commises par l'irrécupérable Yugo Tatsuta et le jeune Masato Sasaki dans les buts. Des erreurs qui coûtent cher et endommagent le mental d'une équipe facilement vacillante. Si Sasaki est vite remplacé par Kenta Matsumoto dans les buts, Nelsinho n'est pas en mesure d' apporter les ajustements dont a besoin son équipe pour sortir de l'eau. Il est remplacé par Masami Ihara   dès la 13e journée, qui profitera surtout du retour des retours et des arrivées effectués par le club.

L'arrivée de Tomoya Inukai en fin de saison, change la donne pour Kashiwa. Le défenseur stabilise miraculeusement une défense jusqu'ici aux abois, et forme avec le talentueux Taiyo Koga une redoutable charnière centrale. Le retour de blessure de Diego sur le côté gauche permet au Reysol de retrouver son latéral titulaire, précieux aussi bien défensivement qu'offensivement.

Si Kashiwa parvient finalement à résoudre les problèmes qui affectent sa défense, il n'est jamais en mesure de se défaire d'un problème qui l'handicapait déjà l'an dernier, sa dépendance au duo Hosoya-Savio. Les formes olympiques qu'affichent les deux joueurs ne sont cependant pas suffisantes pour contrebalancer   les lacunes d'une équipe mal construite.

L'une des seules autres satisfactions du milieu de terrain, Koda Yamada quitte le bourbier qu'est Kashiwa pour en rejoindre un autre, celui du Gamba. Keiya Shiihashi, pourtant décevant accepte la porte de sortie que lui offre généreusement Urawa.

Surprenamment, il s'agit là des seuls départs que Kashiwa pourrait regretter. À la surprise générale, le Reysol parvient une nouvelle fois à garder ses meilleurs éléments. Pas d'Europe pour Hosoya et pas de retour au Brésil non plus pour Savio, qui continueront d'illuminer les matchs à l'Hitachidai.

Quelques renforts intéressants font leur apparition. Kosuke Kinoshita arrive épauler un Mao Hosoya en quête d'un compère d'attaque, après les déceptions Douglas et Jay-Roy Grot. Eiji Shirai débarque quant à lui avec l'ambition de s'imposer dans un milieu ouvert, après une saison complète du côté de Tokushima.

Si Kashiwa a virtuellement les armes pour échapper à une nouvelle lutte pour le maintien, un important doute persiste. Que vaut vraiment Masami Ihara, l'intérimaire prolongé par le Reysol ? Avec pour la première fois à sa disposition un effectif complet et riche en solutions, l'entraîneur japonais va devoir qu'il est un peu plus qu'un simple pompier de service en remettant Kashiwa sur le droit chemin.

Matsumoto — H.Sekine, Inukai, Koga, Diego — Shimamura, Shirai/Y.Yamada, Takamine, Mateus Savio — Hosoya, Kinoshita

🔮 La prédiction: 12 — 17
🔥 MVP: Matheus Savio
🔎 Confirmation: Yuto Yamada
👶 Pépite: Ota Yamamoto

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【MACHIDA ZELVIA】

A Machida, dans la préfecture de Tokyo, bien loin du centre-ville, se trouve le charmant petit stade "Machida GION", où s'y tapit l'ambitieux Zelvia. Petit club périphérique sans importance dans l'histoire du football japonais, Machida est devenu en un peu plus d'une décennie un club qui ne cesse de croître, motivé par une ambition démesurée. Après plus de 10 années passées en deuxième division à tenter d'allier succès sportifs et administratifs, le Zelvia parvient enfin à toucher son Graal du bout des doigts: la première division japonaise de football.

Son rachat en 2018 par le géant de l'informatique Cyberagent permet à Machida de soutenir financièrement ses ambitions débordantes. Une manne financière qui en 2023 sert à la construction d'un effectif qui à la surprise générale dominera de la tête et des épaules une deuxième division japonaise sans réponses. Mitchell Duke, Erik, Shota Fujio ou encore Shunta Araki profitent tous de la tutelle d'un Go Kuroda qui s'essaie pour la première fois au football professionnel, après 30 années pleines de succès à la tête du Lycée Yamada d'Aomori.

Pourvu d'un effectif redoutable et mené par un manager brillant, Machida débarque en J1 de l'assurance plein les sabots. Pas question de se contenter du maintien, le club tokyoïte voit les choses en grand et rêve de faire des vagues. C'est donc l'eau à la bouche que Machida prépare un mercato qui s'annonce mouvementé.

Le nom Machida est associé à toutes les rumeurs de transferts, les joueurs en fin de contrats, les pépites en quête de gloire ou les vétérans à la recherche d'une nouvelle aventure. Le Zelvia veut se construire une équipe faite pour jouer le haut de tableau et en a les moyens. Ibrahim Dresevic, Gen Shoji, Kosei Tani, et Kotaro Hayashi gonflent les rangs du secteur défensif, tandis que Na Sang-ho rejoint un secteur offensif déjà bien fourni. Shota Fujio et Shunta Araki auteurs de prêts satisfaisant l'an dernier, rejoigne le Zelvia de façon définitive.

La liste, encore longue, témoigne des ambitions de Machida, qui en deux saisons a su se bâtir un impressionnant groupe de joueurs, dont la profondeur pourrait préserver Machida des aléas médicaux. Si l'expérience professionnelle de son entraîneur Go Kuroda est encore limitée, le Zelvia possède peut-être déjà l'architecte avec lequel il atteindra ses ambitions les plus folles.

Tani — J.Suzuki, Shoji, Jang Min-kyu, Hayashi — Byron, Shimoda, Sento, Sang-Ho — Erik, Duke/Fujio

🔮 La prédiction: 11 — 16
🔥 MVP: Erik Lima
🔎 Confirmation: Shota Fujio
👶 Pépite: Yu Hirakawa

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【JUBILO IWATA】

C'est désormais officiel, le Jubilo est une équipe qui fait l'ascenseur. En J2 l'an dernier après une relégation survenue l'année d'avant encore, le club d'Iwata remonte immédiatement malgré l'interdiction de transfert qui l'accablait. Un mal pour un bien, puisqu'elle oblige l'entraîneur Akinobu Yokouchi a faire avec les moyens du bord, une flopée de joueurs prêtés et de jeunes pousses formées par le club. Si l'ascension s'avère fastidieuse, l'entraîneur japonais, qui officie pour la première fois de sa carrière en tant que manager principal, remplit sa mission et pourra cette saison compter sur un mercato plus soutenu.

Une véritable délégation brésilienne est accueillie à bras ouverts par le Jubilo, qui fonde beaucoup (si ce ne sont pas tous) d'espoirs sur ces nouvelles recrues étrangères. Bruno José et Matheus Peixoto devraient tous deux se frayer un chemin au sein d'une attaque d'Iwata qui a perdu Fabian Gonzalez (Kofu) et Keisuke Goto (Genk), tandis que le jeune pari Weverton pourrait devoir se contenter d'un rôle mineur. Léo Gomes renforce-lui un milieu de terrain auquel Rikiya Uehara est resté fidèle. Des positions que Shun Nakamura (Fukuoka) devrait lui aussi convoiter.

Yasuhito Endo lui ne retrouvera pas la J1 même pour une dernière danse, puisqu'il raccroche à 44 ans des crampons bien usés, le sentiment du devoir bien accompli. Un profil de créateur, qu'Iwata remplace (dans un registre différent) en recrutant Rei Hirakawa, génialissime numéro 10 en provenance du Roasso Kumamoto.

Peu de changement défensivement parlant, puisque le Jubilo remplace son joueur le plus utilisé, Yuto Suzuki, par Daiki Ogawa déjà son remplaçant la saison dernière. Notons tout de même l'arrivée de Eiji Kawashima, qui retrouve le championnat japonais 14 ans après son long départ pour l'Europe. Il sera en concurrence directe avec Ryuki Miura, un taulier du Jubilo.

Akinobu Yokouchi va devoir, pour sa deuxième saison à la tête de l'équipe, faire avec un groupe largement remanié, sans qu'aucun profil phare n'ait malheureusement rejoint ses rangs. Une réussite qui dépendra de ses qualités de manager qu'une saison à 3 relégations mettra à rude épreuve, et de la qualité dont feront preuve ses nouvelles recrues brésiliennes.

Miura/Kawashima — Uemura, Makito Ito, Ricardo Graça, Matsubara — Leo Gomes, Uehara — M. Matsumoto, H.Yamada, Hirakawa — Matheus Peixoto

🔮 La prédiction: 16 — 20
🔥 MVP: Ricardo Graça
🔎 Confirmation: Hiroto Uemura
👶 Pépite: Yosuke Furukawa

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【TOKYO VERDY】

Après quinze longues années de stupeur, le géant qu'est le Tokyo Verdy se réveille doucement. Une quinzaine de saisons que l'ancienne superpuissance du football japonais a dû passer coincée en deuxième division, perdue dans les méandres d'une promotion qui sans cesse lui échappait. C'est finalement sous la houlette attentive d'Hiroshi Jofuku que le Verdy retrouve son ancien terrain de jeu.

La nouvelle réussite du Verdy repose sur la solidité défensive qu'installe Jofuku, une doctrine qui contraste avec celles prêchées à Tokyo les saisons précédentes. Une nouvelle priorité qui n'empêche pas le Verdy d'être une équipe agréable à voir jouer, mais qui avant tout s'avère payante.
Verdy a accompli de très belles choses en J2 malgré la jeunesse de son effectif. Une caractéristique qu'embrasse le promu en misant sur les joueurs d'avenirs qui l'ont fait briller l'an passé. Une dynamique qui se traduit par un mercato qui n'attire que très peu de joueurs d'expériences, un manque qui pourrait faire défaut à une jeune équipe qui aura pour unique mission de se maintenir.

Une tâche que Tokyo devra accomplir sans son latéral gauche Ren Kato en partance pour les Marinos tandis que Yuji Kitajima, avec qui il partageait le côté gauche, retourne à Fukuoka.

Du haut de ses 25 ans, Tomoya Miki fait presque figure de vétéran, mais ce n'est pas pour son âge ni pour son expérience que le milieu de terrain est recruté. Polyvalent, l'ancien de Chiba rejoint le club qui l'a éliminé l'an dernier en play-off de promotion. Il devrait sans trop de difficulté s'intégrer à un milieu talentueux composé de Kosuke Saito, Koki Morita et Fuki Yamada (prêté par Kyoto).

Un entrejeu qui aura la lourde tâche d'alimenter une attaque majoritairement composée de jeunes pousses que le Verdy s'est offerte sous la forme de prêts. Itsuki Someno (Kashima), Hiroto Yamami (Gamba) ou Yudai Kimura (Kyoto) seront donc les principaux dangers alignés par Jofuku, pas de quoi inquiéter beaucoup des défenses de première division.

La saison s'annonce longue et périlleuse pour la plus jeune équipe du championnat (24 ans de moyenne d'âge). Heureusement pour Hiroshi Jufuku, l'âge ne fait pas tout et l'entraîneur japonais pourra compter sur un effectif enthousiaste et prometteur à défaut d'être expérimenté. Une carence qui à cet échelon pourrait coûter bien des points aux Vert et Or.

Vidotto — Miyahara, Hayashi, Taniguchi, Fukazawa — Fuki Yamada, Morita, Miki, Saito — Goki Yamada, Someno

🔮 La prédiction: 15 — 20
🔥 MVP: Koki Morita
🔎 Confirmation: Fuki Yamada
👶 Pépite: Joi Yamamoto

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Remerciements

Merci à Kuroya et sa caméra pour la photo de couverture.
Merci à @DrillDeibi pour son aide précieuse et ses relectures.
Merci à @KillianBssn pour sa participation plus que bienvenue.

On est loin de la perfection qu'on aimerait pouvoir vous proposer, encore moins dans les temps. Mais il paraît qu'on apprend de ses erreurs. On fera donc mieux la prochaine fois. En attendant, on laisse la J.League se charger de continuer à vous donner envie d'en voir plus, d'en découvrir davantage et de suivre de plus près un football qui mérite qu'on s'y intéresse.

— Léquipe @JLeagueFRA

D'autres guides qu'on vous invite à feuilleter,
Guia da J.League 2024 par Tiago Bontempo
Japon – J.League 2024 : guide de la saison par Lucarne Opposée
Guide to the J1 League 2024 par Danilo Servadei


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