養蚕場におけるクレオソート蒸気の無害性について
Bechamp, A. (1866). Sur l’innocuité des vapeurs de créosote dans les éducations de vers à soie. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences., 62, 1341–1342.
近年大被害をもたらしている蚕の病気は寄生虫が原因だと認める。微粒子病の病原菌は空気中に由来する。端的に、この病気は体質性ではない。
クレオソートは、微小生物の卵の孵化や微細植物の胞子の発芽を妨げるが、これらの成虫の生存を妨げるわけではない。このクレオソートの蒸気は、未感染で十分な生命抵抗力を備えている健康な幼虫であれば、微粒子病なる疾患の発症予防が可能だが、寄生虫が害を及ぼし始めていれば病状の進行を阻止することはないと考えた。この理論的見地に基づき、幼虫が孵化したら、未感染の健康な幼虫への寄生を防ぐ為にも、養育期間中は持続的にクレオソートの蒸気を部屋中に霧散させることを提案した。
この提案の時点(昨年夏の末頃)では、私には拠り所となる経験もなかった。幼虫がクレオソートの雰囲気を吸入して害を受けることないか?デュマ氏が『Annales de Chimie et de Physique』(1865年10月号)に掲載してくれた手紙に鼓舞された私は実験に取り組むことを決め、その概要を記すことにする。
飼育員の信頼を得るには、この薬剤が動物の一生を通じて完全に無害だと断言できるようにする必要があった。孵化の時点で感染の脅威を排除することが望ましく、クレオソートが蚕の孵化の妨げにならないかの確認が肝要であった。そこで私は、この計画に沿って実験を行い、以下の結果となった。
1.蚕の卵や種子がクレオソートの蒸気で充満した大気中で孵化すること
2.こうした空間の中で、幼虫は生涯の全段階を安全かつ有益に過ごすことが可能であること
3.同環境下で幼虫は繭を作り、蛹になり、成虫として誕生すること
4.クレオソートの充満した空間で成虫は生活し、交尾し、メスも産卵が可能であること
以上のラボでの実験は2ヵ月に及んだ。大規模な飼育環境で確認された。Joyeuse氏は私の助言に従い、様々な原産地の種子40オンスから誕生した幼虫を入れた室内で確認し、良好な結果を得たようである。
以上の事実を真実と受け入れるならば、今年は以下のような実験が推奨されないだろうか?
① クレオソートの臭気が常に充満する環境で飼育する
② Schroeder氏とDusch氏の方法に倣い、寄生虫の胚芽の侵入を防ぐ為、卵を2層の綿に挟んで保存する
------------------------------------------
原文↓
« J'admets que la maladie des vers à soie, qui fait tant de ravages depuis plusieurs années, est parasitaire. La pébrine, selon moi, attaque d'abord le ver par le dehors, et c'est de l'air que viennent les germes du parasite. La maladie, en un mot, n'est pas primitivement constitutionnelle.
» Or, la créosote, qui s'oppose à l'éclosion des œufs des microzoaires comme à la germination des spores des microphytes, n'empêche nullement ces êtres adultes de vivre. J'ai pensé que les vapeurs de cette même créosote pourraient s'opposer au développement de la maladie appelée pébrine, sur des vers sains, non encore infectés et doués d'une résistance vitale suffisante, mais ne s'opposeraient point à l'évolution de la maladie si le parasite avait commencé ses ravages. En partant de ce point de vue théorique, j'ai proposé, une fois les vers nés, de répandre des vapeurs de créosote dans les chambrées pendant toute la durée des éducations, afin d'empêcher la naissance du parasite sur les vers non encore infectés et sains.
» A l'époque où je faisais cette proposition (fin de l'été dernier), je ne pouvais encore invoquer aucune expérience. Ne pouvait-il pas arriver que les vers fussent incommodés par la respiration d'une atmosphère créosotée ? Une Lettre que M. Dumas voulut bien faire insérer dans les Annales de Chimie et de Physique (octobre 1865) me parut un encouragement, et j'entrepris les expériences que je vais résumer.
» Pour inspirer confiance aux éducateurs, il fallait pouvoir affirmer l'innocuité absolue de cet agent pendant toute la durée de la vie de l'animal; et comme il était bon de soustraire celui-ci à l'infection dès sa naissance, il était important de savoir si la créosote ne s'opposerait point à l'éclosion des œufs du Bombyx. J'ai donc institué des expériences dans le sens de ce programme; il en est résulté:
» 1° Que les œufs ou graines du ver à soie peuvent éclore dans une atmosphère très-chargée de vapeurs de créosote;
» 2° Que toutes les phases de la vie de la chenille peuvent être parcourues, non-seulement sans danger, mais avec utilité dans une semblable atmosphère;
» 3º Que le ver peut filer son cocon, y devenir chrysalide, et en sortir papillon, dans le même milieu;
»4° Que les papillons peuvent vivre, s'accoupler, et les femelles pondre leurs œufs dans une atmosphère créosotée.
>> Ces expériences de laboratoire ont duré deux mois. Elles ont été confirmées dans une éducation en grand. M. Joyeuse a osé suivre mes conseils sur des chambrées contenant les vers produits par 40 onces de graines de diverses provenances, et le résultat a paru satifaisant.
>> Si l'on tient ces faits pour avérés, ne paraît-il pas sage de recommander, dès cette année, l'expérience suivante?
1º Faire grainer dans des locaux où l'on maintiendra sans cesse une odeur franche de créosote;
» 2º Conformément à la méthode de Schroeder et Dusch, conserver les œufs entre deux couches de coton, afin de les soustraire à l'invasion des germes du parasite.