JLeague France 2023: Le petit guide.
2023 semble sonner le glas d'un championnat qui l'an dernier encore accordait beaucoup d'importance au covid. La libération arrive enfin avec des transferts plus osés exotiques, ainsi que le retour tant attendu des chants dans les stades.
Précédée par l'excellente coupe du monde 2022 offerte par les Samurai Blue, cette édition devrait certainement être l'objet d'une attention accrue du public international. Un coup de projecteur potentiellement bénéfique puisque la JLeague ne demande qu'à retrouver l'engouement des supporters locaux, celui des saisons pré-pandémie.
Attention tout de même au revers évident de la médaille et l'exacerbation de problèmes qui rongent déjà parfois nos équipes adorées: la fuite des talents et l'appétit des agents de joueurs douteux, ravis de pouvoir profiter de la naïveté de certaine direction et placer leur pépite de deuxième division Syldavienne..
Mais ne nous attardons pas sur ces pensées bien pessimistes, et apprécions le retour du championnat le plus plaisant du globe, de retour après des mois d'absence !
🔮 Ordre : *Le classement envisagé pour cette équipe.
🔥 Prophète : *Le joueur le plus important/ MVP.
🔎 Épiphanie : *Le joueur qui confirme, la révélation.
👶 Catéchumène : *La pépite à surveiller, le môme qui va tout casser.
【YOKOHAMA F•MARINOS】
Quand on est champions en titre, on est attendu au tournant. Après leur titre de 2019, les Marinos avaient déçu leur monde en s'écrasant en milieu de tableau l'année suivante. Les voilà de retour au sommet du football nippon. La mission du club est de s'inscrire dans la continuité et de, pourquoi pas, prendre la suite d'un Frontale qui après une belle période de domination pourrait bien montrer ses premiers signes d'épuisement en 2023. Seulement, les Marinos en sont-ils capables ?
Le mercato n'en montre pas l'ambition. Ça ne bouge pas ni au milieu ni en attaque, et de gros départs ont plombé une défense béton qui avait été l'une des principales raisons de leur victoire finale l'an passé. Si Eduardo reste, le MVP de 2022, Iwata, lui s'en est allé pour le Celtic. Hatanaka et la venue de Kamijima restent de bonnes options pour son remplacement, le second attend justement une explosion de sa carrière. Si ce n'est pas encore officiel à l'heure où l'on écrit ces mots, Takaoka devrait lui aussi se faire la malle pour une aventure en Amérique. Le club n'a pas d'autre choix que de faire confiance à Obi qui attend son heure depuis très longtemps (il a déjà 25 ans!), car pas aussi prometteur qu'on le pensait il y a quelques années. Il aura en plus la pression de se faire piquer sa place par Iikura qui fait son retour.
Les départs offensifs de Leo Ceara qui n'a jamais été beaucoup utilisé et Nakagawa qui désormais n'a plus les cannes pour prétendre à un poste de titulaire chez un club jouant le titre ne vont pas changer la donne devant. L'enjeu de ce secteur sera la poursuite sur sa lancée ou non d'un Anderson Lopes toujours aussi peu académique, mais efficace, servi par un Nishimura au sommet de son art, outre les Elber, Mizunuma et Marcos Junior qui même s'ils constituent des valeurs sûres de ce championnat, sont sur la pente descendante. Ça fait maigre comme certitudes. La seule, c'est le milieu : Kida est la moelle de cette équipe, et les jeunes Watanabe et Fujita ont pu polir leur talent pour jouer des rôles encore plus significatifs cette année.
L'effectif s'est un poil affaibli. Les Marinos auront toujours le contrôle du jeu, c'est une certitude. Mais ont-ils conservé les qualités requises pour pleinement tirer profit de leurs tactiques? Certainement moins qu'auparavant, cependant, n'en doutez pas, les Marinos ont toujours à leur disposition l’un des meilleurs arsenaux du championnat et devraient sans trop de soucis figurer aux avant-postes en 2023. Les Tricolores rêvent évidemment de réaliser le back-to-back, une tâche qui s’annonce titanesque et qu’ils n’ont toujours pas réussir, contrairement à leur adversaire le plus direct, Kawasaki.
Obi - Matsubara, Hatanaka, Tsuruno, Nagato - Kida, Watanabe - Nishimura - Mizunuma, Anderson Lopes, Elber
🔮 Ordre : 1 — 3
🔥 Prophète : Nishimura
🔎 Épiphanie : Kenta Inoue
👶 Catéchumène : Asahi Uenaka
【KAWASAKI FRONTALE】
En 2022, Kawasaki a été très loin d'être aussi efficace que par le passé, moins solide et moins serein à la possession, oui, tout ça à la fois. Leur en aura coûté le three-peat, comme en 2019. Même s'ils y auront cru jusqu'au bout, la saison de Frontale a laissé transparaître des faiblesses inédites. Les tactiques d'Oniki s'essoufflent-elles ? On le pensait déjà il y a 3 ans, et pourtant le club a su repartir de plus belle.
La raison d'un tel échec s’explique davantage par un manque de talents. En effet, Kawasaki est une industrie de joueurs à haut potentiel. Le club se fait piller ses meilleurs éléments à chaque intersaison. Cette fois-ci, ils ont pu garder une certaine stabilité dans leur effectif.
L'ailier Marcinho ainsi que les milieux Tachibanada et Wakizaka, les trois joueurs aux profils les plus attirants pour les clubs étrangers ont pu être conservés. Mais autour de ça, ce n'est pas ce qu'il y a de plus emballant pour qui prétend au titre. Deux paris, un offensif et un défensif : Miyashiro a travaillé tout son début de carrière durant pour ce jour, il vient à 22 ans pour gagner sa place de pointe titulaire. Ominami lui, en quête d'un décollage de carrière, vient remplacer Taniguchi parti au Qatar, pour épauler Jesiel. S'ils ont le potentiel nécessaire (surtout Miyashiro), les sauces doivent prendre, et ce rapidement. Ils ne constituent pas de vraies garanties.
Peu d'options dans la rotation pour la défense, comme pour l'attaque. Miyagi que l'on pensait mûr pour entamer son ascension a été très étrangement prêté en J2. Tono va voir son rôle prendre en importance. Ienaga, Kobayashi et Damiao sont des cadors de ce championnat, mais l'âge n'épargne personne. On gardera un œil sur Einaga, mais les années lui manquent encore. Au final, comme son rival, le compartiment du jeu où Frontale est le mieux fourni et fort heureusement puisque c'est le secteur primordial pour le jeu d'Oniki, c'est le milieu. D'autant que beaucoup d'entre eux (Seko, Schmidt, Chanathip) doivent encore prouver.
En 2023, ne vous y trompez pas, Kawasaki est toujours un des deux ou trois prétendants au titre. Le club aura le contrôle sur l'ensemble de ses matches, même contre ses adversaires directs, et possède les hommes qu'il faut pour réaliser les exploits individuels quand il sera nécessaire. Cependant, des zones d'ombres subsistent et portent le club vers le risque d'une saison poussive loin des dominations sans partage passées, dans la continuité de l'année dernière.
Jung - Yamane, Jesiel, Ominami, Sasaki - Wakizaka, Schmidt, Tachibanada - Ienaga, Miyashiro, Marcinho
🔮 Ordre : 1 — 4
🔥 Prophète : Marcinho
🔎 Épiphanie : Taisei Miyashiro
👶 Catéchumène : Shin Yamada
【SANFRECCE HIROSHIMA】
Recrue star d’un mercato 2022 autrement anecdotique, l'entraîneur allemand Michael Skibbe est à l’origine d’une métamorphose incroyable du côté d’Hiroshima. Si la mutation n’est pas immédiate - contrecarrée aussi par des retards liés au covid -, la sauce germanique prend finalement vie devant nos yeux ébahis, témoins d’un Sanfrecce finaliste des deux coupes nationales et victorieux de l’une d’elles (Levain Cup), ainsi qu'une très belle 3e place en J1.
On ne s’attendait pas à ce que tout aille aussi vite pour le Sanfrecce, qui de toute façon n’était pas pressé. Cette saison 2022 devait permettre au technicien allemand de s’installer tranquillement sur le banc des Trois Flèches, qui ne cherchaient alors qu’à trouver l’homme capable de remettre cette institution sur le droit chemin. Mais Skibbe, logiquement élu meilleur entraîneur de la saison, ne se contente pas de simples prémices, et délivre pour sa première année au japon une prestation plus que réussie.
Hiroshima brille par son jeu intensif et offensif. Le Sanfrecce est l’une des équipes qui presse le plus et le mieux dans la moitié de terrain adverse, un pressing favorisé par le 3421 mis en place par Skibbe. Un système qui semble aussi plaire et convenir à ses joueurs, en témoigne la révélation Makoto Mitsuta, exceptionnel pour ce qui n’était encore que sa première saison professionnelle. A l’image de sa jeune pépite, d’autres joueurs plus expérimentés ont pu montrer ce qu’ils avaient de mieux sous les crampons, Gakuto Notsuda et Sho Sasaki notamment, ou encore Tomoya Fujii malheureusement parti faire le bonheur de Kashima.
Mais comme précisé précédemment, l’heure n’est pas à la précipitation au Sanfrecce, qui comme l’an dernier décide de se reposer sur un effectif établi et donc sur un mercato minimaliste. Outre Fujii, deux autres départs seulement sont à déplorer; celui de Yuki Nogami (Nagoya), et de Junior Santos qui finalement n’apportait pas grand-chose à cette équipe.
La seule réelle recrue n’est autre que Takaaki Shichi, latéral gauche de Fukuoka qui devrait apporter du sang neuf et un profil plus défensif au poste de piston gauche.
Un mercato bien maigrichon qui nous permet tout de même d’insister sur le manque de profondeur dont pourrait souffrir Hiroshima, enrôlé cette année en ACL grâce à son podium obtenu. Se pose aussi la question du poste de numéro 9, qui logiquement se départagera entre un Nassim Ben Khalifa déjà intéressant l'an dernier, Pieros Sotiriou et pourquoi pas Douglas Vieira.
Aucun des trois n’ayant réellement convaincu la saison passée, cette année 2023 pourrait être la dernière opportunité de s’inscrire comme l’homme providentiel dont a besoin ce projet Sanfrecce, qui pourrait bien ne culminer qu’en 2024 lors de la sortie de terre du tout nouveau stade promis au club d’Hiroshima.
Skibbe et Hiroshima pourront compter sur un effectif presque intact, désormais habitué aux tactiques imposées par le changement de direction, mais devront faire avec le statut qui leur colle désormais à la peau, et qui pourrait bien jouer des tours au club du Chūgoku qui par son économie s’expose aussi à de dramatiques coups du sort.
Osako - Sasaki, Araki, Shiotani- Shichi, Kawamura, Notsuda, Kashiwa - Morishima, Mitsuta - Ben Khalifa
🔮 Ordre : 1 — 4
🔥 Prophète : Makoto Mitsuta
🔎 Épiphanie : Takaaki Shichi
👶 Catéchumène : Sota Koshimichi — Shuto Nakano
【KASHIMA ANTLERS】
Depuis quelques années, le club le plus titré du Japon est un peu à la traîne. Certes, ses places au classement n’ont pas été ridicules, mais ce Kashima là ne faisait plus peur. Cela fait 5 ans déjà que le club n’a plus gagné de titre (le dernier en date est l’ACL 2018, la ligue des champions asiatique), une disette qui commence à devenir pesante. Durant ces cinq dernières années d’ailleurs, les Antlers s’en sortaient grâce aux individualités, mais faisaient souvent preuve de fébrilité et d’irrégularité dans ses performances. Bien sûr, Il y a des périodes creuses dans tout grand club, très bien, mais ce n’est pas rassurant pour le moment, puisque quelques inquiétudes refont surface chaque saison...
En parlant de saison, celle passée a été marquée par un événement assez surprenant : alors que Kashima nommait René Weiler nouvel entraîneur fin 2021, le club le licencie début août après trois nuls et deux défaites consécutives. Pourtant, Kashima n’était qu’à 8 points du leader à ce moment-là et toujours en course pour un éventuel 9e titre de champion. La principale raison de ce limogeage implique la qualité de jeu proposée par les Antlers, largement remise en question par une direction dont la désapprobation envers le coach suisse ne semble pas limitée qu'à ses principes footballistiques.
C’est ainsi que Kashima décide de nommer Daiki Iwamasa, ex-joueur du club et ancien international. La suite fut pour le coup vraiment décevante, la perte du buteur Ayase Ueda parti en Belgique pour le Cercle Bruges a désavantagé l’équipe et ce manque s’est fait cruellement sentir. Le niveau de jeu proposé ne s’est pas amélioré et laissait souvent à désirer malgré l’envie des joueurs, on sentait un manque d'idées et de projet de jeu. Les hommes de Daiki Iwamasa devront alors rectifier le tir.
Tout n’est pas inquiétant, le mercato du club s'avère intéressant, car on ressent comme un mélange de nostalgie et de renouveau. Côté nostalgie, Kashima a rapatrié les deux centraux qui ont fait autrefois le bonheur du club : Gen Shoji quitte le Gamba frustré, de même pour Naomichi Ueda qui s’enfuit de la situation difficile dans laquelle il s’était retrouvé à Nîmes. Reste à savoir si les deux pourront reformer leur paire d’antan, car la concurrence sera rude avec Kim Min-Tae et Ikuma Sekigawa.
En plus de ces deux recrues expérimentées, on constate clairement la volonté de Kashima d'essayer de se reconstruire autour d’une nouvelle génération. Park Eui-Jong sort tout juste du lycée technique d’Hanyang pour le poste de gardien. Keisuke Tsukui du lycée Shohei va figurer parmi les défenseurs, Tomoya Fujii (du Sanfrecce) qui est la belle pêche de ce mercato sera l’un des ailiers du club, tout comme Naoki Sutoh qui revient de prêt depuis Kanazawa. Kaishu Sano est recruté en tant que milieu défensif en provenance de Machida. En bref du beau monde et ce n’est pas terminé, puisqu’il y a des recrues plus offensives, on pense à Kei Chinen de Kawasaki qui sera un réel atout dans le pressing offensif des Antlers, au retour de Yuki Kakita et d’Itsuki Someno de prêt ainsi que de Shu Morooka de l’université internationale de Tokyo, qui est un peu le joueur à suivre.
Concernant les départs, Yoshihiro Shimoda, tout juste promu depuis les U18, est prêté à Iwaki FC, le brésilien Bueno est relâché par le club et Ryuji Izumi retourne à Nagoya. Les grosses pertes restent celles de Kento Misao vers Santa Clara et d’Everaldo vers Bahia.
Les Kashima Antlers ont donc tout pour jouer le haut de tableau (et pourquoi pas gagner une coupe cette fois-ci ?). Quand on a de la qualité comme Ryotaro Araki, Yuma Suzuki, Yuta Matsumura, Yuta Higuchi ou encore Diego Pituca au sein de l’effectif, tout est possible pour espérer quelque chose. D’ailleurs des jeunes joueurs comme Shuhei Mizoguchi et joueurs cités ci-dessus peuvent tout aussi bien se révéler.
Le devoir revient donc à l’entraîneur Daiki Iwamasa qui aura pour but de construire une équipe compétitive - et emballante, il serait dommage de retrouver les matchs insipides que proposait Kashima la saison passée. Pour le moment, une partie bruyante des supporters manifeste encore son inquiétude et les ultras l’ont fait savoir après la défaite contre le rival Mito en match amical. Cependant ce n’est pas la seule raison puisque le club a perdu trois matchs contre trois clubs de J2 (Tokushima, Okayama, Machida), seul le match contre Verdy a été gagné. Malgré tout ce vacarme, il faudra s’armer de patience et ne pas crier défaite trop vite, des améliorations et des progrès pourront probablement être faits avec le travail et le temps. Bien sûr, l'objectif principal de tout le club est le titre de champion, mais finir dans le top 3 à la fin de l’année pour Kashima serait excellent pour se relancer, même si beaucoup de fans savent au fond d’eux que ce sera très difficile. On aura un début de réponse face au tenace Kyoto Sanga ce week-end.
Hayakawa – Tsunemoto, Ueda, Shoji (Sekigawa), Anzai – Fujii, Higuchi, Pituca, Araki – Yuma Suzuki, Chinen
🔮 Ordre : 3 — 6
🔥 Prophète : Yuma Suzuki
🔎 Épiphanie : Ryotaro Araki
👶 Catéchumène : Yuta Matsumura
【CEREZO OSAKA】
La terrible défaite en Levain Cup qu’Hiroshima a infligée au Cerezo offre en un peu plus de 90 minutes un résumé des deux dernières saisons des Cerisiers sous la houlette d’Akio Kogiku. Si la solidité et la cohérence de son équipe ne sont pas encore à remettre en cause, celle-ci manque pour le moment de la réussite et de la diversité nécessaires aux équipes qui veulent assouvir leurs ambitions. Et entre blessures et dramaturgies, la seconde moitié de saison aura encore été mouvementée pour le club d’Osaka.
En effet, la mi-saison est marquée par le départ de l’international et enfant du club Takashi Inui. Si les résultats de son équipe sont jusque-là poussifs, c’est surtout son entente, ou plutôt sa mésentente avec les méthodes de son entraîneur qui est à l’origine de sa rupture avec le club. La star du foot japonais n’est plus en phase avec le reste de l’organigramme et n’a pas peur de le montrer, même publiquement. Qu’à cela ne tienne, la seconde moitié de 2022 du Cerezo se jouera sans lui et se jouera mieux. Délesté d’un poids conséquent, ce Cerezo-là terminera le championnat à la 5e place, ira jusqu'en quarts de finale de Coupe de l’Empereur et en finale de Levain Cup.
En perdant Inui, le Cerezo renonce à un joueur décisif et pléthorique. Mais cela libère le reste de son effectif. Mutsuki Kato, Jean Patric et Adam Taggart (tous deux partis cet hiver) deviennent donc les fers de lance d’un système qui demandent à ses attaquants de mettre au fond les nombreux centres qui leur sont adressés. Si le 4-4-2 est d’une redoutable efficacité défensivement (bien aidé par un échantillon de défenseurs de qualité), il est aussi d’une rigidité offensive évidente.
Le Cerezo est à la peine lorsqu’il est contraint de faire le jeu, malgré la présence de joueurs comme Hiroaki Okuno ou Hiroshi Kiyotake dans son effectif. Des lacunes aggravées l'an dernier par de nombreuses blessures et un manque de profondeur qu’Osaka règle cet hiver. Suite au départ d’un nombre conséquent de ces éléments offensifs, les cerisiers font appel à de nouveaux profils, comme celui de Leo Ceara en provenance des Marinos. Shota Fujio est concerné après son prêt globalement concluant du côté de Tokushima. Est rapatrié par la même occasion un ancien de la maison, le roi Shinji Kagawa. Pour animer les couloirs sont recrutés Jordy Croux (Fukuoka) et le brésilien Capixaba, un profil relativement similaire à celui de Jean Patric parti au Vissel.
Mercato réussi et mission accomplie pour le Cerezo qui renforce son secteur offensif en en gonflant les rangs, même si quelques doutes subsistent quant à certaines de ces recrues. Leo Ceara arrive à Osaka pour y assumer un rôle d’attaquant titulaire, une nouveauté pour lui au japon. Un échec du brésilien pourrait sérieusement contrarier les ambitions d’un Cerezo, qui semble capable de s'immiscer dans la course au titre.
Kim Jin-hyeon - Matsuda, Jonjic, Nishio, Yamanaka - Croux, Okuno, Harakawa, Uejo/Tamada - Leo Ceara, Kato
🔮 Ordre : 3 — 6
🔥 Prophète : Matej Jonjic - Kiyotake
🔎 Épiphanie : Ryuya Nishio
👶 Catéchumène : Sota Kitano
【FC TOKYO】
Après le rachat par Mixi fin 2021, les choses bougent un peu. L’année 2021 a été en effet marquée par une claque humiliante qui a mené au licenciement de Kenta Hasegawa, pour cause, Tokyo avait perdu sur le score de 9-0 face aux Marinos…une défaite record pour le club. Les bleus et rouges de la capitale nomment alors Albert Puig Ortoneda entraîneur pour 20220. Ce dernier avait tout juste fait deux saisons du côté de l’Albirex Niigata.
L’entraîneur est tout droit sorti de l’école catalane du FC Barcelone. On sait alors d’où viennent ses influences. Son style de jeu n’est pas le « tiki-taka », mais plus un style basé sur le jeu de position. Le coach cherche la possession tout en se concentrant sur des individualités de qualités afin de faire la différence.
C’est ce qu’on voit avec Adailton, Diego Oliveira ou Ryoma Watanabe par exemple. La saison dernière a été plutôt correcte et encourageante. Même si Tokyo avait parfois faibli, on ne peut qu’être optimiste pour la suite. Le club possède des joueurs d’expérience, Yuto Nagatomo ou Masato Morishige, de jeunes talents comme Kuryu Matsuki et Kashifu Bangunagande ont fait bonne figure. Les attaquants brésiliens Adailton et Diego Oliveira sortent aussi d'une bonne saison.
On assiste malgré tout à un mercato hivernal très mouvementé et un grand ménage a eu lieu. On a pu voir 16 transferts sortants (dont les prêts). Le jeune et pataud Go Hatano est prêté à Nagasaki, Akihiro Hayashi signe à Sendai, le défenseur Makoto Okazaki quitte déjà le navire en filant au Roasso Kumamoto. Arthur Silva et Takuya Uchida ont vu leur prêt prolonger, tandis que Luiz Phellype, manque de moyens, retourne au Sporting. Enfin Keita Yamashita est prêté à Shonan. Côté signature on se régale un peu, puisqu’on pourra peut-être assister à l’éclosion de certains talents, on pense notamment à l’attaquant du nom de Naoki Kumata, tout droit sorti de l’académie du club. Leon Nozawa, attaquant aussi, revient de prêt depuis Sagamihara. Encore sur le secteur offensif, le brésilien Perotti est prêté par Chapecoense tandis que le tranchant double champion de J1 Teruhito Nakagawa a définitivement signé.
Comme à Kashima, on sent que le club cherche à préparer l’avenir. Il y a beaucoup de jeunes au milieu. Kota Tawaratsumida sort du centre de formation, Yuta Arai du lycée Shohei, les deux étudiants Tsubasa Terayama (Juntendo Univ.) et Hisatoshi Nishido (Waseda Univ.) s’invitent à la table. Le performant Kei Koizumi de Tosu apportera également son aide et son expérience. En défense, on compte également sur les U18. Kanta Doi et Renta Higashi sont promus et vont disputer leur première saison. Shuhei Tokumoto sort d’une belle saison à Okayama et pourra disputer sa première en J1 en tant que latéral gauche.
Enfin, prêté à Grulla Morioka l’an dernier, Taishi Brandon Nozawa sera dans l’escouade des gardiens.
On a donc un effectif très bien fourni pour Tokyo, qui a moyen de jouer plus haut. L’objectif est simple, arracher un billet pour l’ACL. Finir dans le top 4 quatre ans après ferait un grand bien au club. Des individualités de qualité sont dans tous les secteurs et une prochaine génération prendra la relève. C’est le moment de vérité pour Tokyo !
Slowik – Nagatomo, Kimoto, Morishige, Tokumoto – Koizumi, Higashi, Matsuki – Nakagawa, Diego, Adailton
🔮 Ordre : 5 — 8
🔥 Prophète : Adaílton
🔎 Épiphanie : Kuryu Matsuki
👶 Catéchumène : Hisatoshi Nishido
【KASHIWA REYSOL】
En 2022, sans son fantastique duo Savio-Hosoya, jamais Kashiwa n’aurait pu prétendre jouer le podium si longtemps. Mais à l’image de ses deux stars, le Reysol s'essouffle en seconde partie de saison et nous offre ce qu’il a de pire à proposer. Bien loin sont la réussite offensive et la robustesse défensive qui caractérisait ses premières semaines de compétition, remplacées par un jeu stéréotypé et des errances dont ses adversaires profitent pleinement.
Cette fin de saison bâclée aurait pu s’avérer catastrophique pour Kashiwa si elle avait été suivie d’une importante fuite des talents. Mais l’équipe entraînée par Nelsinho parvient à limiter les dégâts.
Matheus Savio et Mao Hosoya sont toujours là, et pourront compter cette année sur des renforts bienvenus, et bien sentis. L’attaquant néerlandais Jay-Roy Grot débarque en provenance de Viborg et devrait rapidement occuper la pointe de l’attaque aux côtés d’Hosoya.
Pour diversifier ses animations offensives et réduire sa Savio-dépendance, le Reysol fait appel à Keiya Sento (Nagoya) et au surprenant Kota Yamada (Yamagata), auteur d’une très belle saison au niveau inférieur et qui devrait régaler ses attaquants de centres téléguidés. En chipant Tomoki Takamine à Sapporo, Kashiwa remplace avec brio son ancienne sentinelle brésilienne Dodi (Santos). Un 6 qui aura fort à faire et à prouver cette saison, vu les pertes qu'essuie le Reysol dans le secteur défensif.
Les autres clubs l'auront bien remarqué, si les exploits défensifs de Kashiwa n’ont tenu qu’une moitié de saison (pas aidés par le départ de Kim Seung-Gyu en Arabie Saoudite), les éléments de ce secteur ont tout de même su briller à de nombreuses reprises. Une aubaine pour des clubs comme Kawasaki et les Marinos, qui s'emparent de Takuma Ominami et de Takumi Kamijima respectivement, tandis que Kengo Kitazume et Yuji Takahashi sont échangés contre Yugo Tatsuta et Eiichi Katayama avec Shimizu. Une transaction difficilement favorable à Kashiwa, contrairement à l’arrivée de Diego (Tosu) déjà brillant au sein de la défense à 3 qu'apprécient aussi son ancienne équipe.
Que sont donc en droit d’attendre les supporters de ces Or et Noir, trop souvent pris à revers par leur équipe ? Si Kashiwa semble en mesure de se battre une nouvelle fois pour le top-6, la saison pourrait rapidement tourner au vinaigre si les changements défensifs orchestrés (subis, plus honnêtement) se révélaient trop handicapants, et si des joueurs comme Hosoya, Savio ou Koga quittaient le club dès cet été..
Sasaki - Koga, Tanaka, Diego - Kawaguchi, Takamine, Mitsumaru - Yamada/Sento, Savio - Grot, Hosoya
🔮 Ordre : 7 — 11
🔥 Prophète : Matheus Savio
🔎 Épiphanie : Kota Yamada
👶 Catéchumène : Hidetaka Maie
【NAGOYA GRAMPUS】
Une saison de plus pour Grampus, dont la société mère Toyota rêve du meilleur pour son poulain et se languit de voir les Orques se battre pour les plus hautes places du championnat. Si les finances et les ambitions sont affichées, les résultats sont jusqu'ici décevants et ne répondent évidemment pas aux attentes.
Malgré une Coupe de la Ligue gagnée en 2021, le directeur technique change et Massimo Ficcadenti ne se voit pas prolongé. C’est alors que Kenta Hasegawa prend les commandes. Un choix un peu trop « classique » pour Grampus (tout comme quelques recrutements ces dernières saisons d’ailleurs). Parfois, il faut faire des choix plus audacieux ou prendre plus de risques…
La saison dernière a été très moyenne et vraiment poussive. On a certes noté quelques améliorations dans le jeu vers la mi-saison, mais il manquait un « tueur » sur le front de l’attaque, de plus, certaines situations de jeu ne prenaient pas forme. D’où les multiples matchs nuls et la 8e place lors de la saison 2022.
Pour pallier ce manque, Nagoya a réalisé un grand coup en recevant le prêt de Kasper Junker, l’attaquant clinique des Reds. Il sera intéressant de le voir sous un autre angle cette fois-ci. Durant ce mercato, l’effectif a connu une rotation : Kazuya Miyahara, Yutaka Yoshida, Tiago Pagnussat quittent la défense. Au milieu, c’est Hiroyuki Abe, Ryota Nagaki, Leo Silva et Keiya Sento qui s’en vont. Plus surprenant encore, Yoichiro Kakitani est retourné du côté de Vortis et Jakub Swierczok, qui a obtenu gain de cause après des accusations de dopage à son encontre, est retourné à Lubin en Ekstraklasa en Pologne.
La grosse perte reste le départ du mondialiste Yuki Soma, parti pour Casa Pia au Portugal. Pour combler son départ, Nagoya Grampus a fait revenir Ryuji Izumi sur le couloir gauche et Thales Paula occupera l'aile droite. Au niveau des milieux défensifs, Takuji Yonemoto fait également son retour et Riku Yamada en provenance de Kofu se joint aussi à « l’équipe sud-ouest » de Chubu. En défense, c’est Yuki Nogami d’Hiroshima qui est recruté, d’autre part, Ei Gyotoku du lycée Shizuoka Gakuen effectuera sa première en pro. Enfin, Daiki Mitsui revient de prêt de Numazu en tant que gardien.
Finalement, on peut avoir un XI de départ rassurant dans l’ensemble. Malgré le départ de Soma, on pense déjà au duo Junker – Mateus. La révélation du club peut être Ryotaro Ishida, le milieu droit de 21 ans. La triplette Haruki Yoshida – Riku Yamada – Takuya Shigehiro peut être possible au milieu (avec la blessure de Sho Inagaki et de Kazuki Nagasawa). Des joueurs offensifs comme Noriyoshi Sakai ou Leonardo peuvent apporter du bon.
On se demande quel est l'objectif de la saison pour Nagoya Grampus. Bien sûr, le club n’est pas là pour jouer le maintien. Avec le slogan « To the NEXT » cette saison pour fêter les 30 ans du club et se projeter dans le futur, ce n’est sûrement pas pour se reposer sur ses lauriers. L’entraîneur Kenta Hasegawa a déclaré qu’il n’avait pas d’autre choix que de remporter le titre cette année… c’est ambitieux, et ne sera pas une mince affaire vu la concurrence.. Finir entre la 5e et la 8e place serait possible, terminer 4e serait un énorme résultat. Le tout premier test sera contre le promu, Yokohama FC.
Langerak – Fujii, Nakatani, Nogami – Morishita, Yonemoto, Inagaki, Izumi/Uchida -Mateus, Sakai/Shigehiro- Junker
🔮 Ordre : 4 — 7
🔥 Prophète : Mateus Castro
🔎 Épiphanie : Kasper Junker
👶 Catéchumène : Ryotaro Ishida
【URAWA REDS】
Club le plus populaire de l’archipel (à la fois aimé et détesté) avec une forte communauté de supporters très dévoués, Urawa n’a rien abandonné. La direction du club cherche toujours à imposer un souffle nouveau qui saura rendre l’équipe plus tenace et coriace. Le club l’a montré avec le slogan « Hungry for Victory » ou encore notamment l’un des slogans des supporters avec le populaire « No Guts, No Glory ». En résumé, le club et les supporters veulent voir des joueurs déterminés, motivés et à 100% pour leur club.
C’est d’ailleurs l’an dernier que le club a eu de nouveau l'ambition de remporter le titre de J1. Cependant, cela s’est conclu par une déception dans les résultats et dans le jeu (et surtout par un manque de régularité dans les performances). Une autre raison ? Un secteur offensif trop souvent paralysé par des défenses basses, trop facilement dérouté dès qu'un bloc compact déjouait les plans d'un groupe en manque de créativité.
Urawa prend finalement la difficile décision de démettre Ricardo Rodriguez de ses fonctions. C’est donc un nouvel homme qui arrive à la tête des Reds d’Urawa, le tacticien Polonais Maciej Skorza, très apprécié dans son pays natal et en particulier par les supporters du Lech Poznan. Le nouvel homme fort des Reds aura donc pour mission d’amener une grande bouffée d’air frais avec l’aide de son précieux staff. Urawa veut en effet toujours compter sur une philosophie de jeu portée sur l’offensive et ce sera le cas avec Skorza. Ce dernier insiste sur un pressing très haut, tout en cherchant à étouffer l’adversaire dans tous les compartiments du jeu.
L’entraîneur a également insisté sur l’importance de l’état d’esprit durant une saison, il est nécessaire de faire preuve de stabilité mentale et d’avoir toujours faim de victoire. En parlant de « stabilité », les Reds n’ont pas été dépensiers durant leur mercato et ont préféré ne pas trop perturber l’effectif.
Le club mise sur un retour de la légende Shinzo Koroki "l’As d’Urawa", et du latéral gauche Takuya Ogiwara. On a notamment vu le recrutement du défenseur Marius Hoibraten (de Bodo/Glimt) pour pallier le potentiel départ de Takuya Iwanami (qui a vu son transfert à Al Sadd avorté). Shun Yoshida d’Oita s’ajoute en tant que gardien tandis que Toshiki Takahashi sort de sa belle saison à Kumamoto en attaque. Enfin, des jeunes issus des U18 du club pourront faire leur apparition avec Yota Horiuchi ou Jumpei Hayakawa, deux milieux offensifs qui se sont montrés intéressants durant la préparation. Concernant les départs, il y en a qui surprennent : Yusuke Matsuo part en prêt à Westerlo, de même pour Kasper Junker qui lève les voiles pour Nagoya Grampus.
Urawa recherche d’ailleurs un attaquant dans les plans du coach, le coup a été tenté pour Giorgios Giakoumakis du Celtic mais le joueur grec a filé à l’Atalanta en MLS. Le mercato ferme le 1er avril au Japon, on se demande alors quel joueur est dans les petits papiers du club. Pour le moment, l’attention porte sur quelques joueurs, on pense au dribbleur Tomoaki Okubo, au milieu natif du club et de la ville Atsuki Ito, à l’espoir Zion Suzuki, au fascinant Yoshio Koizumi, au prometteur Kaito Yasui…sans oublier Shinzo Koroki, Bryan Linssen, Alexander Scholz ou encore David Moberg.
Ainsi, quel est l’objectif de cette saison pour Urawa ? Les diamants rouges de Saitama sont actuellement en finale de Champions League (contre un adversaire inconnu à ce jour), ce sera l’occasion de remporter un 3e titre de champion d’Asie.
Pour l’heure, Urawa devra faire face à trois matchs très compliqués en championnat. Le premier adversaire est l’équipe talentueuse du FC Tokyo, suivi du champion Yokohama F.Marinos et du compact Cerezo Osaka. Après six années de disette en championnat, c’est le moment d’essayer de chercher à raviver la flamme pour Urawa car les supporters n’attendent que ça…finir dans le Top 4 serait un excellent résultat.
Nishikawa – Sakai, Inukai, Scholz, Ogiwara – Yasui , Ito – Okubo, Koizumi, Moberg – Linssen
🔮 Ordre : 4 — 8
🔥 Prophète : Yoshio Koizumi
🔎 Épiphanie : Takuya Ogiwara
👶 Catéchumène : Yota Horiuchi
【HOKKAIDO CONSADOLE SAPPORO】
Les plus belles heures de l'histoire du Consadole continuent de s'écrire, mais un sentiment de routine s'installe dangereusement. Après des très hauts et des très bas, le club du nord termine la saison 2022 à la 10ème place comme lors de l'édition précédente. Désormais bien installé en J1 dans la durée depuis 2017, Sapporo n'est plus ce petit club qui réalise l'exploit de se maintenir en milieu de tableau. C'est un club de ventre mou qui a besoin de franchir un palier.
Le Consadole a des arguments pour franchir ce palier. Le grand retour dans les cages de Gu Sungyun, l'international coréen, grand artisan de l'exploit de 2018, en fait partie. Les acquisitions de Baba, Kobayashi et Asano, entre expérience et sang frais constituent de très beaux coups à chaque ligne de l'équipe. Avec ces ajouts, le Consa devrait pouvoir pallier les départs importants (Takamine) et le vieillissement de certains de ses joueurs clés (Miyazawa, Komai, Fukumori).
L'éternel problème du buteur semble résolu, avec le départ de Koroki, l'arrivée estivale de Kim Gun-Hee qui a montré de belles choses à son niveau, un retour de grosse blessure d'Ogashiwa et un Nakashima qui attend depuis bien trop longtemps son heure. Pour les alimenter en ballons, un Aoki à son prime, Kaneko toujours fidèle et Supachok qui en peu de temps de jeu l'an passé a su démontrer que le club pouvait compter sur lui.
Pour franchir le palier évoqué plus tôt, le Consadole n'a besoin que d'une chose qui lui fait défaut depuis très longtemps, d'où sa stagnation en milieu de tableau : la bonne conversion de ses nombreuses occasions, chose indispensable pour ce style à double tranchant qui est le leur. Cette équipe qui a le potentiel de ponctuellement battre n'importe pourra changer de visage si ses hommes de pointes règlent la mire. Mais ne nous mentons pas, dans les faits, il y a fort à parier que la saison des dosankos sera dans la continuité des deux précédentes.
Gu - Okamura/Fukumori, Miyazawa/Baba, Tanaka - Kobayashi, Arano - Suga, Lucas - Aoki, Kaneko - Ogashiwa
🔮 Ordre : 8 — 12
🔥 Prophète : Gu Sung-Yun — Takuro Kaneko
🔎 Épiphanie : Tsuyoshi Ogashiwa — Seiya Baba
👶 Catéchumène : Taika Nakashima
【SAGAN TOSU】
Depuis quelques années, c’est un plaisir que de s’attaquer au cas du Sagan Tosu. Il continue de déjouer les pronostics après une nouvelle très belle saison faite de bricolage et de mélange en tout genre. On ne s’attendait de toute façon pas à les voir s’écrouler mais l’arrivée d’un nouvel homme aux manettes incitait à la précaution. Peu importe, Kenta Kawai a su nous régaler pour sa première saison à la tête d’une équipe de J1, et ce avec les moyens du bord. Le jeune entraîneur japonais a su pleinement tirer parti des petites pièces mises à sa disposition, entre jeunes talents et joueurs délaissés. Un savoureux mélange qui fait du Sagan Tosu une équipe capable de s’imposer 5 buts à 0 face au FC Tokyo ou de perdre trois buts à rien contre Shonan.
Nous n’avons qu’une hâte, c'est de retrouver Kenta Kawai et les siens. Enfin... de ce qu’il en reste.
On ne s’attardera bien évidemment pas sur tous les départs tant la liste est longue, mais il est à noter qu’encore une fois Tosu n’est pas en mesure de protéger ses meilleurs joueurs. Yuki Kakita (Kashima) et Taisei Miyashiro (Kawasaki) rejoignent leur maison mère pour y jouer les premiers plans. le défenseur Diego (accompli dans cette défense à 3) et Kei Kozumi sont respectivement débauchés par Kashiwa et le FC Tokyo. Saluons aussi le départ du bambin Taichi Fukui, recruté par le Bayern de Munich et à qui nous souhaitons le meilleur.
Mais peu importe, ce n’est pas le premier exode auquel est confronté Tosu et encore moins le pire. Cependant, la complexité des périodes de transferts pour le Sagan ne se limite pas qu’aux partances, attirer de gros profils n’est pas une possibilité actuelle, contraignant le club a être malin. En témoigne l’arrivée de So Kawahara (Kumamoto) qui évoluait en 3e division il y a encore deux ans, ou celles d'Ayumu Yokoyama (Yamaga), international espoir et talentueux attaquant de J3, et de Kosuke Yamazaki (Yamagata).
Cayman Togashi (Sendai) est probablement le nom le plus connu de la liste, et profite lui des départs conséquents en attaque pour retrouver la première division, puisque lui et le Vegalta n’ont pas été capables d’accrocher la remontée. Plus âgé et expérimenté, il devrait être l’attaquant sur lequel va se reposer Kawai, à moins que les nombreuses jeunes pousses que couve Tosu, poussent l'entraîneur a en décider autrement.
Ce poste de numéro 9 laisse perplexe. La qualité relative des recrues ne fait qu’accentuer la difficulté qu’est celle de voir partir les profils de Kakita et de Miyashiro. Fort heureusement, des joueurs tels qu’Akito Fukuta ou Yuji Ono sont encore présents, ils continueront d’animer le jeu comme d’alimenter l’attaque en bons ballons.
Mais pourquoi s’inquiéter, s’affoler ? Tosu doit faire avec les moyens du bord depuis quelques années, et semble désormais maître en la matière. Et quoi qu’on en dise, de la matière Kenta Kawai en a à disposition: un effectif hétéroclite qui a tant à prouver, et finalement peu à perdre.
Park Il-gyu - Harada, Hirase, Hwang Seok-ho, Nakano - Fujita, Kawahara - Naganuma, Honda, Kabayama - Togashi
🔮 Ordre : 8 — 12
🔥 Prophète : Park Il-gyu
🔎 Épiphanie : So Kawahara
👶 Catéchumène : Ayumu Yokoyama
— vanden lpf
【SHONAN BELLMARE】
Peut-on parler de saison exceptionnelle lorsqu’on évoque celle vécue par le Shonan Bellmare en 2022? Entre un maintien obtenu grâce à une série de 7 matchs sans défaite en toute fin de saison et la révélation Shuto Machino, sélectionné pour la CDM au Qatar, il y a tout de même de quoi être dithyrambique.
Tout n’est malheureusement pas rose du côté d’Hiratsuka, ni digne de louanges.
Les 13 buts inscrits par Machino sont trompeurs puisqu'en réalité, Bellmare est une équipe qui peine à marquer. Leur jeu rythmé par des passes courtes souvent lancées par Daiki Sugioka, qui figure parmi les meilleurs casseurs de ligne du championnat, est pourtant d'un d'un dynamisme plaisant. Shonan compte également parmi ses armes une bonne qualité de centre dont ont pu profiter Machino, mais aussi Yusuke Segawa, qui s’en est allé rejoindre les rangs de Kawasaki cet hiver. Une perte importante pour le club qui devra donc se passer de tout ce que l’attaquant apportait sur le front de l’attaque. Une charge de travail que va devoir assumer Keita Yamashita, envoyé par Tokyo dans sa province balnéaire avec l’espoir qu'il y retrouve des couleurs.
Ryota Nagaki qui a été intéressant l'an dernier en prêt à Nagoya, Hiroyuki Abe et Kosuke Onose apporteront l’encadrement et l’expérience nécessaires à un effectif qui compte toujours autant sur la jeunesse. En parlant de celle-ci, Shonan devra cette année faire sans Kosei Tani, rapatrié par le Gamba Osaka. Le jeune gardien aura passé trois belles saisons avec les vert et bleu. Et si la question du remplacement de la starlette japonaise aurait pu s’avérer épineuse, il n’en est rien puisque Shonan surprend le football asiatique en s’attachant les services du gardien international coréen Song Bum-Keun, quadruple champion de Corée du Sud avec Jeonbuk !
Le géant coréen aura fort à faire, car la défense qu’il couvrira désormais est loin de faire partie des plus rassurantes du continent, en témoignent les boulevards régulièrement offerts par les pistons aux adversaires. Ces espaces laissés sont le revers d'un jeu offensif qui compte sur ses joueurs de couloir pour étirer sa ligne d’attaque et servir ses attaquants en centres, dans un 3-5-2 qui cette année encore devrait être la formation plébiscitée par Satoshi Yamaguchi, qu’on a hâte de retrouver aux manettes d’une équipe qu’il connaît désormais sur le bout des doigts.
Si l’objectif numéro un fixé par Shonan reste malgré tout le maintien, on ose imaginer que cette saison le club sera à même de l’obtenir plus aisément que l’an passé. Mais si Bellmare ne s’est tacitement pas affaibli, il ne s’est pas non plus réellement renforcé. C'est un détail qui retreint les ambitions d’un club qui cette saison aurait pu rêver d’un peu mieux.
Song Bum-Keun - Shibata, Tachi, Sugioka - Barada - Onose, Nagaki, Hiraoka, Hata/Nakano - Machino, Yamashita
🔮 Ordre : 11 — 15
🔥 Prophète : Shuto Machino — Song Bum-keun
🔎 Épiphanie : Keita Yamashita
👶 Catéchumène : Taiyo Hiraoka — Taiga Hata
【VISSEL KOBE】
« L'argent ne fait pas le bonheur ». Le club le plus riche du pays a encore une fois surpris son monde par sa capacité à faire n'importe quoi. Après une 3e place en 2021, on les pensait enfin lancés pour réitérer régulièrement ce genre de performances et empocher des titres par-ci par-là pour s'inscrire comme une des toutes meilleures écuries du pays au fil des ans. Finalement, le Vissel a végété dans la zone de relégation presque toute la saison.
Le problème du club, c'est son don naturel pour tenter les mauvais coups. En attirant des gloires passées (Andrès Iniesta, Tomoaki Makino, Keisuke Osako, Yoshinori Muto, Hiroki Iikura, Gotoku Sakai) et de faux bons joueurs (Noriaki Fujimoto, Stefan Mugosa, Sergi Samper, Takahiro Ogihara, Ryo Hatsuse ces dernières années), le tout en empêchant le groupe d'évoluer en se débarrassant frénétiquement de ses entraîneurs, le Vissel ne s'aide pas vraiment. Tant d'argent peut être bien mieux utilisé. Le mercato de cet hiver n'a pas l'air de dévoiler une envie subite de mieux gérer le club. Des départs handicapants avec les deux Kobayashi partis pour le Celtic et Sapporo, des arrivées un peu bizarroïdes comme celle de Megiolaro qui conforte le peu fiable Maekawa en numéro un dans les buts. Mais attention, il y a quand même du bon qui débarque...
Dans les faits, Kobe reste une force à considérer. Ils ont montré de belles choses en deuxième partie de saison notamment un rush final impressionnant qui leur a permis de rester parmi l'élite. Yoshida a fini par trouver la recette. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, Muto et Osako en ont encore sous le pied. Ils vont être régalés par Koya Yuruki et la belle recrue Jean Patric, ainsi que par Mitsuki Saito au milieu qui incarne le coup le plus intelligent du club sur ce mercato. Pour le contrôle du jeu, Yamaguchi avec Osaki a ses côtés semblent être la bonne combinaison, mais ce dernier devra rapidement laisser sa place à Samper qui va revenir d'une grosse blessure. La ligne Sakai-Thuler-Kikuchi-Iino reste fragile même si l'arrivée du brésilien cet été a permis bien plus de sérénité.
En l'état des choses, on les voit mal prétendre au podium. Des faiblesses défensives, des titulaires à des postes clés vieillissants, un banc peu profond et plus généralement un manque de talent sur toutes les lignes les empêchent de prétendre pouvoir nager parmi les gros poissons... Mais ils ne réitéreront pas la saison catastrophique que fut la dernière passée, c'est une certitude. Kobe devrait s'inscrire comme une équipe du milieu de tableau à la bataille pour avoir sa place dans le groupe de poursuivants.
Maekawa - Yamakawa, Kikuchi, Thuler, G.Sakai - Ogihara, Yamaguchi, Saito/Iniesta - Muto, Osako, Yuruki/Patric
🔮 Ordre : 5 — 8
🔥 Prophète : Hotaru Yamaguchi
🔎 Épiphanie : Koya Yuruki
👶 Catéchumène : Yusei Ozaki — Juzo Ura
【AVISPA FUKUOKA】
De retour en J1 depuis deux ans, Avispa a beaucoup surpris, mais a fini par lutter l’an dernier. En 2021, les hommes de Shigetoshi Hasebe ont joué les durs en tant que promu. Le style de jeu d’Avispa n’était pas le plus charmant, mais on voyait qu’il y avait de vraies idées derrière. Compact et solide avec une grande rigueur tactique, misant sur l’efficacité et les duels, Fukuoka a su en déjouer plus d’un. Le club a terminé 8e du classement à son retour en J1, un record puisque ce dernier a souvent joué à l’ascenseur entre la J1 et la J2.
Cependant, la saison suivante a été plus mouvementée, car Fukuoka a connu une période de méforme en seconde partie de saison. Avispa s’est fait peur en touchant la zone rouge à quelques journées de la fin.
On a en effet vu un collectif plus friable et moins rôdé qu’avant, parfois c’est tous les secteurs qui n’allaient pas bien. Heureusement pas de catastrophe, le club a terminé sur une modeste 14e place. Tant pis pour cette fois, l’objectif sera de remettre les choses dans le bon ordre.
En tout cas, la direction a très bien travaillé durant ce mercato hivernal, n’hésitant pas à viser haut pour un « petit poucet ». Fukuoka s’est en effet offert le milieu défensif Yosuke Ideguchi, revenu (bis repetita) d’une saison très compliquée en Europe au Celtic avec un temps de jeu quasi nul. Une autre bonne recrue, mais plus discrète débarque, il s’agit de Kazuya Konno du FC Tokyo, un joueur percutant, tranchant, que les supporters de Fukuoka connaissent déjà bien, eux même victimes de ses frasques l'an dernier.
Et ce n’est pas fini. Le club a signé deux jeunes attaquants intéressants, Ryoga Sato qui quitte Tokyo Verdy pour le sud et Reiju Tsuruno qui a montré de belles choses à l’Université de Fukuoka, reste fidèle à la ville. Cela comblera le départ de deux joueurs partis dans leur ancien club respectif, Juanma Delgado (vers Nagasaki) et Daiki Watari (vers Tokushima). John Mary également lié à un club turc s'envole de l'autre côté du continent pour continuer son aventure internationale.
Les grosses pertes de ce mercato pour Fukuoka restent les départs de Jordy Croux pour le Cerezo et du latéral gauche Takaaki Shichi vers Hiroshima. Le club a néanmoins comblé ce couloir gauche avec la venue de deux joueurs, un ex-international U23 Masashi Kamekawa (Yokohama FC) et un joueur discret de Kashima Itsuki Oda. Enfin, un fascinant gardien rejoint le groupe. Daiki Sakata est longtemps resté du côté d’Iwaki FC où il a connu l’ascension du club (de la division régionale jusqu’à la J2 aujourd’hui). Également, Kazuaki Suganuma de l’université de Fukuoka sera de la partie.
L’Avispa Fukuoka est donc prêt pour cette saison avec un mercato satisfaisant à la clé. Maintenant, l’objectif sera de surprendre la ligue encore une fois après la déception. Se placer entre la 8e et la 12e place sera une tâche plus ardue, mais possible. Gagner une Coupe (comme Shonan en 2019 et Kofu récemment) serait une très grande réussite.
Murakami – Maejima, Nara, Miya, Kamekawa – Konno, Ideguchi, Mae, Kanamori – Sato/Lukian, Yamagishi
🔮 Ordre : 13 — 16
🔥 Prophète : Yosuke Ideguchi
🔎 Épiphanie : Kazuya Konno
👶 Catéchumène : Ryoga Sato
【GAMBA OSAKA】
La deuxième place qu'accrochait le Gamba lors de la saison 2020 paraît si lointaine, lui qui se pensait retrouver son aura d'antan. Le premier club d’Osaka n’est plus que l’ombre de lui-même. Sa situation morose frustre l'un des publics les plus importants du Japon, et oblige désormais une direction à changer sa façon de travailler.
Afin d'insuffler un vent de fraîcheur, le Gamba décide d'attribuer sa confiance à un nouvel entraîneur, étranger cette fois (une première depuis l’échec Levir Culpi), en la personne du technicien espagnol Daniel Poyatos. Si ce dernier ne découvre pas la J.League, son parcours aux manettes d’un Tokushima Vortis peu attrayant peut susciter des interrogations sur sa nomination.
Malgré son discutable pedigree, Poyatos répond aux attentes établies par la direction du club, à savoir celle de proposer un jeu basé sur la possession. Une philosophie de jeu que maîtrise l’espagnol, en attestent les statistiques affichées par son Vortis. Une évolution tactique qui doit accompagner un effectif rajeuni et un mercato moins ambitieux, se voulant plus mesuré.
Ainsi s’en vont les Brésiliens Leandro Pereira (31 ans), Wellington Silva (30) et le cultissime Patric (35) qui déménage un poil plus au nord, à Kyoto. Les suivent dans la restructuration, Gen Shoji (30), Ju Se-Jong (32) et même Kosuke Onose (29).
Lors de ce mercato, la première étape était de conserver Dawhan, auteur d’une très belle saison avec les noir et bleu. Il devra cependant se familiariser avec les nouvelles recrues sélectionnées pour tenir l’entrejeu, l’Israélien Neta Lavi (Maccabi Haifa) et le plaisant Rihito Yamamoto (Tokyo Verdy). Penchant plutôt du côté droit du terrain, Dawhan pourra aussi compter sur les nouveaux venus à qui semble promise l’aile droite tel que Naohiro Sugiyama (Kumamoto) et le prometteur Riku Handa au poste de latéral. Enfin, la tête d’affiche de ce recrutement n’est autre que l’attaquant tunisien Issam Jebali (Odense), qui avait déjà marqué les esprits lors de son but face au Japon en juin dernier sur la pelouse du Suita Stadium, sa future nouvelle résidence.
Le légendaire Masaaki Higashiguchi échappe lui au lifting effectué par le Gamba malgré ses 36 ans, questionnant le retour de Kosei Tani qu’on imagine mal végéter sur le banc après après avoir réalisé trois belles saisons sous les couleurs de Shonan.
Le Gamba souhaite donc afficher un nouveau visage à l’occasion de cette saison 2023 en posant les bases de ce qui pour le moment, ressemble aux débuts d'un projet cohérent.
Tani - Handa, Miura, Egawa, Kurokawa - Dawhan, Yamamoto - J. Nakamura, Usami, Meshino - Jebali
🔮 Ordre : 9 — 12
🔥 Prophète : Dawhan
🔎 Épiphanie : Riku Handa — Rihito Yamamoto
👶 Catéchumène : Jiro Nakamura
【KYOTO SANGA】
Mission réussie pour Cho Kwijae qui après être parvenu à promouvoir Kyoto en J1 parvient à les y maintenir, bien que la tâche se soit finalement révélée plus ardue que ce que laissait entrevoir un début de saison tonitruant, emballé par un Peter Utaka qui retrouvait sa fougue d’antan. Si le club termine sur une bonne note en remportant le match pour le maintien face à la surprise de J2 Roasso Kumamoto, le mercato sur lequel enchaîne Kyoto n’est pas tout rose. Ses deux meilleurs joueurs s’en vont. Le taulier Peter Utaka retourne à Kofu, alors que le portier Naoto Kamifukumoto profite de sa très bonne saison dans les cages du Sanga pour rejoindre Kawasaki, dans l’espoir peut-être d’y usurper la place occupée par Jung Sung-Ryong. De gros départs qui s’accompagnent de ceux de Kosuke Taketomi et Takuya Ogiwara, deux joueurs très utilisés par coach Cho’.
Une petite pléthore de joueurs arrive dans le sens inverse, avec elle une belle tripotée d’attaquants expérimentés, secteur qui a fait défaut au club l'an dernier. Kazunari Ichimi (Tokushima) et Kosuke Kinoshita (Mito), débarquent en revanchards en quittant la deuxième division après des saisons convenables dans leur club respectif. Pour remplacer Utaka, Kyoto se jette aussi sur un autre joueur renommé du foot nippon, le brésilien Patric que le Gamba laisse partir. Trois neufs qui pourront compter sur les apports de Taiki Hirato en provenance de Machida, presque auteur d’un double-double en J2, avec pas moins de 9 buts et 10 passes décisives. Sur l’aile gauche, Kyoto devrait aligner Paulinho, talent brésilien prêté le temps d’une saison par le Metalist Kharkiv, arrivé plus tôt en août, mais qui n’aura finalement que très peu joué.
Défensivement, Kyoto fait appel à Warner Hahn pour pallier le départ de Kamifukumoto, un portier expérimenté qu’on imagine passer devant Woud et Wakahara dans la hiérarchie. Yuto Misao quitte Oita et vient apporter son expérience ainsi qu'une polyvalence défensive bienvenue. Kyoto en profite aussi pour sécuriser la présence de Daiki Kaneko (Urawa) et Kyo Sato (Tosu) dans l’entrejeu, à la suite de prêts concluants.
Malgré d'importants départs, Kyoto ne tombe pas dans le piège d’un mercato hystérique et dépensier, et se contente de recrutements intelligents, toutefois un peu juste pour espérer autre chose qu’une bataille pour le maintien.
Hahn - Shirai, Inoue, Asada, Misao - Fukuoka, Kawasaki, Kaneko - Matsuda, Patric, Paulinho Boia
🔮 Ordre : 15 — 18
🔥 Prophète : Sota Kawasaki — Warner Hahn
🔎 Épiphanie : Paulinho
👶 Catéchumène : Yudai Kimura
【ALBIREX NIIGATA】
Après six saisons en J2, l’Albirex Niigata revient enfin dans l’élite en finissant champion de J2. Son stade, le Denka Stadium, a très souvent affiché une fréquentation plutôt élevée en J1 (contrairement aux apparences).
Depuis le départ d’Albert Puig Ortoneda au FC Tokyo, c’est le jeune entraîneur Rikizo Matsuhashi qui a pris les commandes l’an passé. Sa patte et ses idées n’ont d’ailleurs pas tardé à se faire sentir. Le style de Niigata se base en quelque sorte sur un « jeu de position » attractif et pour le moment redoutablement efficace. Mais ces aspirations tactiques auront-elles le même impact à l'échelon supérieur, face à des équipes douées techniquement et des effectifs plus expérimentés ?
Désormais, le club devra faire face à un défi majeur en affrontant des clubs de J1. Le but sera bien sûr de rester parmi les clubs réguliers de J1, pour cela, l’entraîneur a demandé à la direction de ne pas trop recruter afin de ne pas perturber l’effectif. En effet, ce que veut M. Matsuhashi c’est affiner les automatismes. Bien sûr, il est important d’obtenir quelques recrues pour faire face à la première division.
C’est alors que l’Albirex a décidé de faire confiance à Shunsuke Ota, l’attaquant de Machida, le club n’a d’ailleurs pas hésité à demander le retour au club de l’arrière droit Naoto Arai du Cerezo. Eitaro Matsuda en provenance des Marinos sera également de la partie. De plus, de nouveaux Brésiliens feront leur apparition notamment avec la venue de Danilo Gomes (MF, Sao Paolo) et de Gustavo Nescau (FW, Cuiaba EC). L’ « Albi » est connu pour la finesse de son nez dès lors qu'il s'agit de recruter de bons joueurs brésiliens, preuve en est son histoire: Rafael Silva, Leo Silva, Marcio Richardes ou encore Rony (de Palmeiras). Un gage de qualité évident.
De jeunes joueurs nippons seront également mis sur scène avec Yota Komi, Eitaro Matsuda, Ko Takahiro, Jimpei Yoshida, Taiki Watanabe, Shunsuke Mito ou encore Kazushi Shimabuku. On aurait pu avoir le superbe Shion Homma mais ce dernier a malheureusement été transféré dans la réserve de Bruges l’été dernier.
En bref, c’est une équipe qui a du potentiel et qui a possiblement les moyens de se placer entre la 10e place et la 14e place du classement (oui, il faut voir les choses en grand). Mais bon, avec du recul, le maintien serait un bon résultat. L’accent sera mis sur la fraîcheur de l’effectif et sur une maîtrise collective bien « émaillée ». Avec des supporters aux chants entraînants, on attend une équipe au rendez-vous et qui ne laissera pas marcher dessus, car cette saison sera très compétitive. Premier match difficile face au Cerezo.
Abe – Arai, Fitzgerald, Deng, Horigome – Shimada, Ko – Ota, Ryotaro Ito, Mito – Taniguchi/Gustavo Nescau
🔮 Ordre : 16 — 18
🔥 Prophète : Ryotaro Ito
🔎 Épiphanie : Takahiro Ko
👶 Catéchumène : Eitaro Matsuda — Shunsuke Mito
【YOKOHAMA FC】
Les Fulie n’avaient pas cette fois-ci l’intention de s’éterniser en deuxième division, après la relégation survenue fin 2021. Forts de deux saisons passées au sein de l’élite, Yokohama remonte immédiatement au terme d’une très belle et confortable saison en J2. Emmenés par un Koki Ogawa MVP et meilleur buteur avec 26 réalisations (10 de plus que son premier concurrent), Shuhei Yomoda et ses joueurs espèrent renouveler leur récente expérience au haut niveau et accrocher une nouvelle fois le maintien.
L’ancien coach puis assistant du Consadole sait d’avance que cette mission s’annonce pénible, compliquée par un mercato hivernal mouvementé le privant de certains des éléments qui ont fait la réussite de son équipe l'an passé. Masashi Kamekawa et Zain Issaka, les deux excellents pistons ne participeront pas à l’aventure en J1, tout comme Kosuke Saito, Rhayner ou encore le jeune milieu Ryo Tabei.
Des manques à combler qui s’ajoutent à la nécessité d'étoffer et d’améliorer un groupe en prévision d’une compétition plus relevée. Et même si sa bande n’est pas dénuée de qualité, Yokohama ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit des renforts.
Une bonne douzaine d’éléments viennent s’ajouter aux rangs d’une équipe particulièrement dépouillée dans l’entrejeu. Pour épauler Takuya Wada toujours présent, sont appelés le brésilien Yuri (Vasco) et l’expérimenté Hirotaka Mita, peu utilisé par Tokyo. Un peu plus haut sur le terrain, l’excellent Tatsuya Hasegawa, essentiel à la réussite de Yokohama et de son prolifique buteur Ogawa, mérite d’être entouré de la meilleure des façons. Shion Inoue (Kobe), Mizuki Arai (Tokyo Verdy) et Kazuma Takai (Renofa Yamaguchi) sont localement recrutés, tandis que des talents internationaux font aussi leur apparition. Le brésilien Caprini (Londrina) et le talentueux Nguyễn Công Phượng en provenance du Vietnam sauront être des soutiens de choix, que les attaquants de Yokohama auront le plaisir de cotoyer.
Défensivement, Yokohama comptera sur les forces déjà présentes et l’addition de joueurs comme Boniface Nduka (Verdy) ou Kyohei Yoshino (Sendai). De maigres additions à un secteur qui pourrait véritablement souffrir cette saison, si des progrès n’ont pas été réalisés durant la pré-saison. Les Fulie peuvent ceci étant se reposer sur les épaules de leur gardien allemand Svend Brodersen, déjà très bon l’an passé et qui sans nul doute, aura encore l’occasion de briller en J1.
Yokohama n'a pas compté ses sous. Des dépenses qui changent cependant la donne pour Yomoda qui, on l'espère, a plus d'une corde à son arc, au cas où notamment ce qui faisait la force du club l'an dernier (Koki Ogawa) ne répondrait pas aux attentes.
Yokohama FC : Brodersern - Nakamura, Gabriel, Mateus Moraes - Yamashita, Mita, Inoue, Hashimoto - Caprini, Ogawa, Hasegawa
🔮 Ordre : 15 — 18
🔥 Prophète : Koki Ogawa
🔎 Épiphanie : Tatsuya Hasegawa
👶 Catéchumène : Marcelo Ryan — Tomoki Kondo
Merci.
Merci à tous d'avoir lu ce petit guide, le premier dans son genre à paraître après l'ouverture du championnat qu'il est censé présenter. Une première que nous sommes ravis d'expérimenter en votre compagne, même si vous n'avez lu qu'en diagonale nos travaux un peu précipités.
N'hésitez pas à nous poser toutes les questions qui vous passent par la tête sur nos différents réseaux sociaux, ainsi que toutes les remarques et corrections liées au guide et la JLeague.
En espérant passer une agréable saison de Foot japonais en votre compagnie !
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