ルコント・ド・リール「真昼」(フランス詩を訳してみる 35)

Leconte de Lisle (1818-1894), Midi (1852)

夏の帝王 真昼が、平原を覆い、
銀の滝となって 蒼空そうくうの高みより降りてくる。
万物が沈黙する。大気は灼け焦げて息もなく、
大地は火のガウンに身を包み微睡んでいる。

茫漠たる広がりだ。野には一つの陰もなく、
かつて群れなす動物が喉を潤した泉も涸れた。
彼方に暗いふちを見せる森は
不動のまま 重い眠りについている。

ただ 高く実った小麦だけが 黄金おうごんの海のように
眠りを嘲りながら 遥か遠くまで広がり
聖なる大地の子にふさわしく 悠然と
恐れげもなく陽光のさかずきを呑み干す。

時おり 焦がれる魂のため息のように、
ささやき合う重い穂らの胸の内から
ゆっくりとした荘厳なうねりが
起こり、砂の舞う地平線まで進み、死ぬ。

ほど近く 白い牛らが草原そうげんに横たわり
厚い喉袋にゆっくりと涎を垂らしながら
もの憂げなやんごとない両の
決して終わることのない内なる夢を追っている。

人よ、もしおまえが、喜びや苦しみに満ちた心で
真昼に向かって酷熱の野を歩んでいたならば、
逃げよ! 自然は虚しく 太陽は万物を灼き尽くす、
ここには生きるものはない、悲しむものも喜ぶものもない。

しかし もしおまえが涙にも笑いにも幻滅し
この狂った世の全てを忘れんと欲し
もはや赦すことも呪うこともあたわず
鬱々たる至高の愉悦を堪能せんと願うならば、

来たれ! 太陽は崇高なる言語でおまえに語りかけよう、
その非情なる焰に 際限なく耽溺せよ、
そして 神聖な虚無に七度ななたび浸した心もて
落ちぶれた街へ 悠々と戻り行きたまえ。

上田敏安田保雄の訳を参考にした。)

Midi, roi des étés, épandu sur la plaine,
Tombe en nappes d’argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L’air flamboie et brûle sans haleine ;
La terre est assoupie en sa robe de feu.

L’étendue est immense, et les champs n’ont point d’ombre,
Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ;
La lointaine forêt, dont la lisière est sombre,
Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.

Seuls, les grands blés mûris, tels qu’une mer dorée,
Se déroulent au loin, dédaigneux du sommeil ;
Pacifiques enfants de la terre sacrée,
Ils épuisent sans peur la coupe du soleil.

Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante,
Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux,
Une ondulation majestueuse et lente
S’éveille, et va mourir à l’horizon poudreux.

Non loin, quelques bœufs blancs, couchés parmi les herbes,
Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais,
Et suivent de leurs yeux languissants et superbes
Le songe intérieur qu’ils n’achèvent jamais.

Homme, si, le cœur plein de joie ou d’amertume,
Tu passais vers midi dans les champs radieux,
Fuis ! La nature est vide et le soleil consume :
Rien n’est vivant ici, rien n’est triste ou joyeux.

Mais si, désabusé des larmes et du rire,
Altéré de l’oubli de ce monde agité,
Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire,
Goûter une suprême et morne volupté,

Viens ! Le soleil te parle en paroles sublimes ;
Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ;
Et retourne à pas lents vers les cités infimes,
Le cœur trempé sept fois dans le néant divin.

フランス高踏派の詩人ルコント・ド・リールの代表作です。1851年、まだ無名だった彼がこの詩を朗読するのを聞いて、著名な評論家サント゠ブーヴが感動して涙を浮かべたといいます。翌1852年にサント゠ブーヴが評論の中で全行を引用して紹介しています。同年末、この詩を含む最初の詩集『古代詩集』が出版されます。

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シャルル・ケクラン(Charles Koechlin, 1867-1950)による歌曲(1900年)[楽譜]があります。

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