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2023年締めくくりますNo.3 TF1のニュース-スタインウェイ製ピアノの製造過程-書き起こし

今年も一年、できる範囲で続けてきたフランス語通訳トレーニング。医療関係を半年間勉強した後、文化(行政)、漫画文化、世界遺産、発酵食品と様々なテーマにチャレンジしました。最後のテーマだった発酵食品は、まるで高校の生物の授業に飛び入り参加したかと思うほど、知らない化学式のオンパレードで、ついには高校の参考書のコピーが授業で共有されました。
 さて、2023年12月31日。今年最後の日は、つい1週間ほど前にフランスの民間テレビ局であるTF1のニュースで放映された、スタインウェイのピアノの製造についてのルポルタージュを書き起こしました。この題材はオンラインのフランス語の授業で使い、私がシャドウイングしたものを逐一、先生がチェックしてくれたので、細かいニュアンス含めて内容は大方正しいはずです。専門分野だけに出鱈目は書けない。ただし、最終的なトランスクリプト(書き起こし)は添削してもらっていないので、文法的な間違いはあるかもしれません。

 番組は、ストラスブールでダニール・トリフォノフがラフマニノフのピアノ協奏曲を弾く演奏会のリハーサルから始まります。トリフォノフは契約上、演奏会で弾くピアノのメーカーはスタインウェイ一択なのだそうです。スタインウェイはニューヨークとハンブルクに工場がありますが、取材班はハンブルクの工場に潜入して製造過程について、技術者から説明を受けます。スタインウェイの胴回りの部分は20枚の木を重ねてあり、その内訳は17枚のカエデ、3枚のマホガニーです。そして、クロッシュと呼ばれる部品が特徴的で、この部品によって作られる張力によって、高音部の華やかでダイナミックで多彩な音色を生むことが可能なのだそうです。すべてのパーツは自社で作られているため、とりわけアジアの製造会社との競合には悠然と構え、他社がスタインウェイをコピーすることは不可能だと言い切っています。職人達は誇りとプロ意識を持ってこの製造に携わり、世界最高峰のピアニスト達が求めるレベルのピアノになるよう、謙虚な姿勢を崩さずに一台ずつのピアノに自分の経験を込めて作ります。ストラスブールでの演奏会でダニール・トリフォノフは大成功を収めました。ひとたび、舞台に置かれれば、この特別なピアノが完成に至るまでに費やした職人達の技術や努力は一瞬にして消え、ピアニストの眩いばかりの才能だけが残るのです。


Star des pianos : la fabrique d'un son d'exception


Notre enquête débute à Strasbourg. Il est 6H30 du matin, il n’y a pas une minute à perdre.Didier Kuss doit régler une dernière fois le piano sur laquelle Daniil Trifonov doit jouer.
Travailler pour le meilleur pianiste du monde, c’est un stress supplémentaire.« On n’imagine pas du tout l’intensité du toucher d’un pianiste professionnel, c’est quelque chose de phénoménal »
Ils ont ce génie qu’une personne normale aura de mal à comprendre naturellement. Le génie c’est lui. Son programme Rachmaninov est dans son contrat, un seul piano possible.
Un concertiste ne déplace jamais avec son instrument, à ce niveau de perfection doit-il encore l’apprivoiser.
« Je pense que chaque pianiste doit savoir s’adapter. S’il y a une difficulté il faut trouver une solution. »
Bien sûr c’est mieux que le pianiste et le piano soient sur la même ligne.
Cette ligne imaginaire nous emmène jusqu’à Hambourg. Steinway a deux manufactures, l’une à New York et l’autre ici, dans le nord de l’Allemagne.
« Donc là, on va entrer dans le département de la découpe. C’est le première département…… »
À titre exceptionnel, nous avons pu filmée la fabrication de ces bijoux.
Enzo Ungauer est notre guide. Il nous dévoile quelques secrets du son de Steinway.
« Il y a une pièce tout à fait particulière, sur les pianos de Steinway qu’on appelle la cloche et sa fonction est donc de créer de la tension au niveau de la ceinture à cet endroit-là et donc cette tension dans les aigues va venir permettre une brillance du son et aussi une palette de dynamique très grande, une palette de couleur très grande. »
Tous les matins, un ballet bien réglé se met en place. Il s’agit de construire la ceinture d’un model D.
20 couches de bois, pas moins, 17 d’érable et 3 d’acajous.
Il faut attendre 2H pour que la colle sèche. La machine date de 1880, la fierté a traversé le siècle.
« Oui naturellement travailler pour une société célèbre mondialement connue c’est bien.Je ne serais pas resté ici 37ans sinon. »
Un piano à queue compte 12000 pièces. Beaucoup de bois bien sûr mais aussi de la fonte.
C’est la colonne vertébrale de l’instrument. Steinway fabrique toutes les pièces de ces pianos, c’est ce qui les rend sereins face à concurrence notamment asiatique.
C’est un travail de l’omble, on pourrait dire, il y a centaines d’opérations à réaliser avant que justement piano n’arrive sur scène. Et ce n’est pas parce qu’on démonte un piano de Steinway qu’on va réussir alors refabriquer de la même manière, la copie est impossible. On n’a pas ce problème là.
Au 4ème étage, le graal, la salle de choix. C’est ici que les plus grands concertistes viennent choisir leurs compagnons de jeux. Entre 100 et 150 milles euros à l’unité, le prix de la perfection. Le secret est là. L’exigence apportée par chacun a son travail à créer un standard de Steinway.
Des marteaux et des cordes. Chaque touche actionne marteau qui tape à son tour sur une corde extrêmement tendue. La note envahi l’espace.
Il faut que le piano soit à la hauteur. Il faut que le pianiste puisse compte sur le piano.
À partir du moment où tu laisses le piano partir, c’est que tu y as mis le meilleur de toi-même.
Dans cette manufacture aucun détail n’est laissé au hasard.
Gunther Schmitt travaille dans cet atelier depuis 42ans. C’est un modèle d’humilité et de conscience professionnelle.
« On ne peut jamais dire ça y est, je sais, j’ai compris. Le piano suivant arrive et tout repart de zéro. Ce qui m’aide évidement, c’est mon expérience acquise au fil des années.
« Nous donnons toujours le meilleur, on peut avoir des jours avec et des jours sans. Mais tout est toujours contrôler 2 ou 3 fois. Il faut un an du travail pour qu’un piano sorte des ateliers. Et personne ne souhaite accélérer. C’est lors qu’on veut produire plus et plus vite qu’on commet des erreurs. Et ça nous ne voulons pas.
Ce soir-là, Daniil Trifonov triomphe à Strasbourg. Toute la technique, tous les efforts des artisans pour fabriquer cet extraordinaire mécanique soudain disparaissent, ne reste plus que l’éblouissant talent de l’interprète.


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